Un parc de 10 hectares de pleine terre sur l’île de Nantes.
Johanna Rolland, maire de Nantes, présentait il y a quelques jours, ce que sera l’île de Nantes à l’horizon 2030.
Une consultation est lancée pour désigner une nouvelle équipe qui aura la charge de la maîtrise d’œuvre urbaine. Demain, l’île de Nantes illustrera l’engagement de Nantes Métropole en faveur de la construction d’une ville durable.
» La bifurcation écologique «
Le quartier de l’île de Nantes évolue. Au programme d’ici 2030, il est prévu la végétalisation d’une partie du parking Anatole de Monzie, laissant la place à un jardin de 2500 m2 et la création d’un parc de la Loire. Des lieux de vie censés répondre aux attentes des citoyens qui s’exprimaient lors du dernier Grand Débat sur la fabrique de nos villes.
« La bifurcation écologique s’incarne également dans les projets du quotidien et de proximité. Nous poursuivons le déploiement du Plan Pleine Terre sur l’Île de Nantes avec la débitumisation d’une partie du parking du Parc de Beaulieu et du cours des Verdiaux.
Demain, ce seront aussi 3 nouveaux jardins et un grand parc de Loire de 10 hectares sur la pointe ouest de l’Île de Nantes.
…Des espaces plus verts et plus frais pour le confort des petits et des grands, et pour l’environnement » assure Johanna Rolland, maire de Nantes, lors de la présentation du projet.
Un parc de Loire qui s’inscrira dans un espace plus vaste de 16 hectares.
Les Jardins de l’Estuaire, proposeront 8 ha végétalisés entre le quartier République et le quai des Antilles, et le Jardin du Rail à la pointe ouest de l’île, sur l’ancien faisceau ferroviaire, entre le hangar à banane et le secteur incluant les hangars du Solilab, du Karting et Chapidock, d’une surface de 3 ha, offrira un espace vert de balade et de détente.
Des chantiers urbains avec des impacts environnementaux réduits
Les opérations immobilières de l’île de Nantes, notamment le chantier du CHU, privilégient l’utilisation de matériaux biosourcés et le réemploi des terres de chantiers afin de réduire l’empreinte carbone des opérations et minimiser leur impact environnemental. Cette vision se concrétise à travers le projet de l’écocentre, où une approche circulaire de l’urbanisme sera mise en œuvre pour traiter localement les terres excavées des travaux, les réutilisant ainsi notamment dans les aménagements futurs des espaces verts. Il sera déplacé à une distance de 100m des habitations les plus proches.
Micocouliers et Ormes de Sibérie
1300 arbres seront plantés avec des espèces comme le micocoulier qui fait beaucoup d’ombre et résiste bien aux fortes chaleurs.
Débitumer presque 11 hectares sur l’ensemble de l’île de Nantes en six années. L’objectif est fixé à 2030 est de végétaliser 21 hectares.
Et pour commencer dès cette fin d’hivers 80 premiers arbres seront plantés, 120 suivront l’hiver prochain explique Romaric Perrocheau directeur de Nature et Jardins de la Ville de Nantes. Ses équipes ont travaillé de concert avec les équipes de la Samoa.
Trois équipes de maîtrise d’œuvre urbaine successives
Depuis le début de la transformation de l’Ile de Nantes, pas moins de trois équipes ont œuvré pour la transformation de ces 337 hectares.
• La première, entre 2000 et 2010, portée par l’architecte-paysagiste Alexandre Chemetoff, révélait le potentiel et la diversité du territoire, dans une démarche très respectueuse de l’existant et de l’histoire des lieux. Le projet s’installe partout sur l’île ; le site des anciens chantiers navals accueille le nouveau parc des Chantiers, les Machines de l’île, les bords de Loire sont aménagés, le boulevard Charles de Gaulle transformé pour accueillir la ligne 4 de Busway, devenu e-Busway.
• La deuxième, menée entre 2010 et 2016 par les urbanistes Marcel Smets et Anne Mie Depuydt (agence uapS), accompagne le changement d’échelle du territoire : l’île de Nantes est ainsi appelée à être en continuité du centre-ville, irriguée par une « Figure paysagère » qui fédère les différents quartiers.
L’annonce de l’arrivée du CHU sur l’Île de Nantes crée une occasion de repenser les transports en commun à l’échelle de la métropole. Cette époque voit les anciennes Halles Alstom devenir peu à peu le quartier de la création, pôle d’excellence et d’innovation pour les industries culturelles et créatives. Elle correspond également à la création du quartier de la Prairie-au-Duc, nouveau quartier de vie situé à l’ouest de l’île de Nantes
• Depuis janvier 2017, l’équipe conduite par la paysagiste Jacqueline Osty (paysagiste-urbaniste) et Claire Schorter (architecte-urbaniste, agence laq) a conforté le positionnement de l’Île de Nantes au cœur de la Métropole. La présence du paysage a été amplifiée jusqu’au coeur de l’île (renforcement de la trame paysagère, conception des Jardins de l’Estuaire, Jardin du Rail). L’équipe a préparé l’arrivée des futurs lignes de transports en commun (lignes 6 et 7 de tramway, ligne 8 de busway électrique), et a conçu le quartier République, dont les premiers habitants arriveront mi-2024.