Loire-Atlantique

Les anti-carrières ont rassemblé beaucoup de monde

Entre 1500 et 2000 personnes ont convergé vers Nantes ce dimanche pour dire non à l'exploitation accrue du sable pour le maraichage industriel et la bétonisation. Plusieurs actions coup de poing ont eu lieu.

Les anti-carrières ont rassemblé beaucoup de monde, ce dimanche 11 juin 2023, à l’appel du collectif La Tête dans le Sable et Les soulèvements de la Terre, Fin de carrières 44. Les manifestants partaient en plusieurs convois de différents points de Loire-Atlantique pour rejoindre Nantes.

Un premier convoi s’élançait de Saint-Colomban en direction de Nantes. Les manifestants dénoncent l’extension des carrières Lafarge et GSM, la destruction du bocage paysan.

Un autre convoi s’élançait quelques heures plus tard depuis Héric. 300 personnes et 10 tracteurs avec des habitants engagé dans la lutte contre l’ouverture de nouvelles carrières de sable ou granulats à Soudan, Grand-Auverné et Guémené-Penfao, ainsi que la création d’une usine d’enrobé à Puceul. Autant de chaînons de la bétonisation qui grandit dans le département de Loire-Atlantique.

Lors d’un premier arrêt, des paysan arrachaient des planches de muguet du groupe Vinet. Les manifestants remettaient de la biodiversité avec des semences paysannes.

Son écluse illégale démontée lors la dernière mobilisation à Saint-Colomban, pour son détournement du cours d’eau du Redour.

30% du sable de GSM Saint-Colomban va à la production maraîchère industrielle

Quelques kilomètres plus tard, les manifestants entraient dans des serres expérimentales de la Fédération des maraîchers nantais qui regroupe Vinet et des dizaines d’autres sociétés. Des plants expérimentaux, non destinés à la consommation, mais à renforcer les schémas productivistes étaient de nouveau remplacés par des semences paysannes.

À Nantes les convois rejoignaient la manifestation contre la dégradation des conditions de soin, liée au transfert de l’actuel CHU. Cette jonction visait à montrer la solidarité avec les personnels soignants.

Pour faire le lien avec l’extraction du sable et l’artificialisation des terres, les manifestants muraient l’entrée de Nantes Métropole Aménagement. Il s’agissait de la première opération de murage biosourcée à base de bottes de paille et d’enduits de terre crue.

Une manière symbolique de marquer qu’il est temps de passer à la construction écologique et à la rénovation. Histoire d’interpeler Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole et dans le conseil de surveillance du CHU.

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Le bétonneur bétonné

Dernière action avant l’entrée dans le centre-ville, les manifestants coupaient l’arrivée d’eau de la centrale à béton BHR. Ils la scellaient par du béton. Le cimenteur a ainsi été cimenté à l’aide d’une clé à eau et quelques petits outils rudimentaires avec le soutien de l’ensemble de la foule qui pique-niquait en musique.

Les anti-carrières ont rassemblé beaucoup de monde à Nantes et en Loire-Atlantique ce dimanche. Cette mobilisation préfigure aussi le convoi de l’eau lancé par les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci. Celui-ci s’élancera de Sainte-Soline le 18 août 2023 pour converger pendant une semaine en tracteurs et vélos vers l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à Orléans puis le ministère de l’agriculture à Paris.

 

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