La communauté de communes Châteaubriant-Derval dans un communiqué envoyé à une partie de la presse officielle, se targue d’un nombre d’emplois conséquent sur l’ensemble des 26 communes.
Ni l’Éclaireur, ni Ouest-France, ni même la communauté de communes ne citent précisément leurs sources. Les titres du même groupe de presse ne recoupent pas l’information, ne se posent pas de questions. Sous le titre ronflant de Com’com’Châteaubriant-Derval : le seuil de 16 600 emplois a été franchi, on voudrait nous faire croire que la situation de l’emploi est idéale. Cette vision partielle est tout simplement malhonnête.
Le taux de chômage de la com com Châteaubriant-Derval est de 10,3 %
Sur le site de l’Insee, on trouve rapidement les chiffres de l’emploi concernant le secteur Châteaubriant-Derval.
Et là, surprise, on découvre un taux de chômage des 15 à 64 ans qui s’établit à 10,3 %.
Pour la même période, rappelons que le taux de chômage du département de la Loire-Atlantique est de 5,7 %.
Alors les communicants de la com-com peuvent y aller à coups de communiqués. Il n’y a pas de quoi être fier d’un taux de chômage qui frise le double presque la moyenne départementale.
Puisque l’on est dans les chiffres, toujours selon l’Insee, le taux de pauvreté de Châteaubriant est de 19 % de la population.
Châteaubriant détient le record de la ville la plus pauvre de Loire-Atlantique. Les communes environnantes suivent dans le peloton de tête.
La CC Chateaubriant-Derval (13,7%) affiche un taux de pauvreté supérieur à celui des Pays de la Loire (10,5%) et à celui de la Loire-Atlantique (10%).
31 % de logements construits avant 1945 pour le secteur Châteaubriant-Derval. Cela explique un faible pression immobilière. Le taux de vacances de logement, c’est-à-dire des logements non occupés, est de 11 % à Châteaubriant. (chiffres novembre 2023. Insee, Synthèse Loire-Atlantique : un territoire au cœur des transitions).
Oui, Châteaubriant est à la traine et vit essentiellement sous perfusion des subventions.
Châteaubriant est la seule commune de Loire-Atlantique, hors métropole Nantes-Saint-Nazaire à avoir un Quartier Prioritaire de la Ville.
En v’là des chiffres, en V’là
Le quartier de la Ville Aux Roses, ce sont :
89.6 % des résidences principales sont des logements sociaux.
49.6 % de la population atteignent un taux de pauvreté au seuil de 60 %.
31.7 % des 16-25 ans sont non scolarisés et sans emploi.
La définition d’un Quartier Prioritaire de la Ville est la concentration en pauvreté comme critère principal retenu.
En France, on peut citer pêle-mêle, comme Quartiers Prioritaires de la Ville, la Cité des Bosquets à Montfermeil en Seine-et-Marne, Malakoff ou les Dervallières à Nantes, ou encore Le Blosne à Rennes. Oui, Châteaubriant est à la traine, c’ets le mauvais élève du département de Loire-Atlantique.