Après les réactions de Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, des maires de Cordemais, de Saint-Nazaire et de Saint-Etienne-de-Montluc, c’est la présidente de la Région des Pays de la Loire, Chistelle Morançais qui réagit, dans un communiqué, à l’abandon d’Ecocombust par EDF.
« Depuis l’origine du projet EcoCombust, EDF pointe la fragilité de son modèle économique. Sa décision d’y renoncer constitue sans aucun doute une terrible déception, mais elle ne peut pas être considérée comme une véritable surprise.
À l’inverse, ce qui est profondément choquant, et qui témoigne d’un certain mépris, y compris de la part du Gouvernement, qui, en février 2022, a relancé le projet, malgré les alertes d’EDF, ce sont le temps qu’il a fallu – 8 ans ! – pour se rendre compte de ses fragilités, et l’absence de prise en compte de projets alternatifs d’envergure.
J’ai toujours défendu l’ambition des salariés, et la Région a pris des engagements très forts en ce sens, mais j’ai aussi compris, dès 2021, qu’on ne pouvait pas jouer l’avenir de Cordemais sur le seul projet EcoCombust. J’ai demandé, il y a maintenant plus de 3 ans, au Gouvernement et à EDF d’étudier des scenarios industriels complémentaires. J’ai même proposé que, parmi d’autres hypothèses, l’implantation d’une petite centrale nucléaire, dite « SMR » (Small Modular Reactor), soit examinée. Sans suite sérieuse, à ce jour…
Il est désormais évident que l’avenir de Cordemais se jouera sur une diversité d’activités industrielles (et, en ce sens, l’implantation annoncée d’une usine Framatome est une première étape positive), qui doivent correspondre au savoir-faire des salariés et au potentiel exceptionnel du site.
Je demande aux ministres en charge de réunir rapidement l’ensemble des acteurs du dossier. Trop de temps a déjà été gaspillé. »
Le communiqué d’EDF sur l’avenir du site de Cordemais
Visuel d’illustration : déchet de bois, résidus ligneux.
