Le potager de la Cantine prend ses quartiers d’hiver.
Conçu à l’origine par le maraîcher nantais Olivier Durand, le Potager de la Cantine, site pionnier d’agriculture urbaine en France, expérimente depuis 2016 la culture de légumes et autres végétaux comestibles sur un ancien parking bitumé et invente ainsi le maraîchage en milieu urbain.
Sur plus de 1000 m², dont 600 m² de surfaces cultivées au cœur de Nantes, quai des Antilles,il produit plusieurs types de salades, les fameuses carottes de Chantenay, haricots d’Espagne, courges spaghettis, fleurs comestibles, fruits et de nombreux aromates : basilics, ciboulette, mélisse, menthe, sauge, shiso…Il mérite donc bien, après neuf années de ces cultures aussi abondantes que variées, d’être remis à neuf. Les matériaux de récupération qui avaient été utilisés à sa création, notamment des palettes, tout comme la terre du potager, ont fait leur temps.
Une remise à neuf
Parallèlement, la frustration du public augmente, depuis la fermeture au public du potager. Pensé à l’origine comme un espace de production légumière, il n’est pas ERP (Établissement Recevant du Public). Il ne permet donc pas de laisser son portillon ouvert aux curieux pourtant de plus en plus nombreux. Cet intérêt du public s’est d’autant plus accentué, depuis que le potager s’est affirmé en 2022 comme un espace d’expérimentation et de pédagogie autour de l’agriculture urbaine.
Au printemps 2024, ce sera donc un tout nouveau potager sur le même site. Son réaménagement permettra aux visiteurs de le traverser en journée (il sera fermé la nuit). On y verra des ateliers de dégustation pour les scolaires, les centres de loisirs, les locaux ou les visiteurs extérieurs.
Olga Barazer, la jardinière
Issue d’une famille de maraîchers, Olga a bifurquée vers des études de design. Elle travaille dans le numérique, puis retourne à la terre pour y faire pousser de délicieux légumes. Elle est présente tout l’été, trois jours par semaine, pour prendre soin, entretenir et récolter les produits du potager. Olga assure également une médiation « culturelle et potagère » auprès du public.