Histoire de la répression dans la France occupée. Les 27 de Châteaubriant, un débat conférence au Théâtre de Verre de Samedi 16 octobre de 20h30 à 22h.
Le 20 octobre 1941, Gilbert Brustlein, Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias abattent à Nantes le Feldkommandant Hotz. Aucun officier d’un grade aussi élevé n’a jusqu’alors été exécuté. Ils donnent ainsi le signal de la lutte armée et font entrer la Résistance intérieure dans la guerre. En représailles, Hitler ordonne de fusiller cinquante otages. Quatre-vingt ans après, la mémoire de l’évènement a évolué, mais elle reste vive…
22 octobre 1941, un tournant dans l’histoire
Il y avait un caractère à double tranchant dans ces exécutions dont toutes les parties étaient conscientes. Elles avaient un effet de terreur sur la population, mais aussi renforçaient la haine contre l’occupant en montrant sa cruauté, malgré les efforts des Allemands et de Vichy pour souligner qu’ils se cantonnaient à tuer des Juifs et des communistes et non des « bons Français » au sens de Vichy. Cette politique conduisait donc à des dilemmes parmi la Résistance. Le Parti communiste menait en effet une campagne d’assassinats systématiques d’officiers allemands. Même au sein du Parti, ces actes étaient critiqués à cause des exécutions d’otages qu’ils provoquaient. Mais en contrepartie, ces représailles mobilisaient davantage la population contre l’occupant, amenant toujours plus de personnes à s’engager dans la Résistance.
Sur le site de l’Ina, une vidéo : ce que Jacques Duclos parles des fusillés communistes du 22 octobre 1941.
Les intervenant.es au débat
Thomas Fontaine, Historien et Directeur du Musée de la Résistance nationale (MRN) à Champigny-sur-Marne. Thomas Fontaine est l’auteur d’une thèse majeure (2013) sur la déportation de répression, fin connaisseur des archives françaises et allemandes, Thomas Fontaine fait référence sur le système d’Occupation en France. Il a été, avec Denis Pechanski, commissaire de la récente exposition La collaboration 1940-1945 aux Archives Nationales.
Contributeur de l’ouvrage collectif: Les Fusillés 1940-1944 (Atelier 2015).
Déportation et génocide : l’impossible oubli, Tallandier, 2009.
>Les cheminots victimes de la répression, 1940-1945, mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin, 2017.
Gilles Bontemps, Président de l’Association des amis du musée de la Résistance de Châteaubriant (AMRC), ancien Vice-président du conseil régional des Pays de la Loire.
Louis Poulhes, Historien, auteur de L’État contre les communistes – 1938-1944. L’ouvrage démontre une continuité troublante dans la lutte de l’Etat contre les communistes entre deux régimes qu’en apparence tout oppose.
Carine Picard-Nilès, Secrétaire de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt. Carine Picard-Nilès est la petite-fille d’Odette Nilès.
Histoire de la répression dans la France occupée
Samedi 16 octobre de 20h30 à 22h. Entrée libre.
Théâtre de Verre à Châteaubriant
27 Place Charles de Gaulle
44110 Châteaubriant
Des ventes et dédicaces de livres s’en suivront.
Les mesures sanitaires en vigueur seront appliquées.