Dans le quartier Chantenay, la Fresque des Acadiens, sera restaurée durant l’été. Elle s’est dégradée par l’usure du temps. Ce mardi la Ville de Nantes lance un appel aux dons pour financer les travaux de restauration de la fresque. L’occasion pour la Ville de mettre un coup de projecteur sur cette œuvre patrimoniale. Mais aussi sur l’épisode méconnu de l’histoire des Acadiens exilés à Nantes à la fin du XVIIIe siècle. En partenariat avec la Fondation du Patrimoine, Nantes lance un appel aux dons pour financer la restauration de cette œuvre.
La fresque des acadiens commémore un fait historique singulier et méconnu. Chassés à partir de 1755 par les Anglais de l’Acadie, la Nouvelle Écosse actuelle au sud du fleuve Saint-Laurent au Canada, près de 1300 Acadiens arriveront au port de Nantes entre 1775 et 1776. Nantes devient alors le plus grand lieu de rassemblement des Acadiens en France. L’œuvre représente leur nouveau départ en 1785, volontaire pour l’Amérique et la Louisiane. De Nantes et Paimboeuf, sept navires partiront pour ces différents voyages. La fresque des Acadiens, réalisée rue des Acadiens en 1993 par l’artiste américain Robert Dafford, rend hommage à cet épisode de l’histoire de Nantes.
La Fresque des Acadiens, un morceau de la mémoire de Chantenay
La peinture est placée sur le mur sud de la maison de quartier « le Dix ». La fresque de 1580 x 370 peinte sur l’enduit, fait l’objet d’un diagnostic en 2007 après des alertes sur son état de dégradation. La technique utilisée pour la fresque est inadaptée au support. Il s’agit d’une peinture acrylique étanche sur un primaire poreux et peu adhérent à l’enduit du mur. Le diagnostic insiste aussi sur l’état humide du mur. Une restauration consiste à traiter les causes du désordre et à stabiliser l’œuvre. Des travaux sont mis en œuvre par la Ville de Nantes en 2008. Pour d’une part éliminer les causes d’humidification du mur côté cour. Et d’autre part installer coté rue une bavette de protection au dessus de la fresque. Puis piocher l’enduit ciment du mur de soubassement.
L’entreprise « l’Acanthe » réalise les travaux sur la fresque en novembre 2010. Elle constate une évolution de désordres au printemps 2011, preuve qu’elle n’est pas totalement stabilisée. Un contrat de suivi est signé avec l’entreprise pour un rapport annuel d’évolution. Il est prévu des interventions ponctuelles en cas de nouvelles dégradations afin d’assurer un contrôle périodique de l’Åuvre.