Dans l’enquête concernant Xavier Dupont de Ligonnès qui est toujours en cours, treize ans après les faits, le cimetière de Roquebrune-sur-Argens a été minutieusement fouillé la semaine passée par les agents de la DCOS (Direction de la criminalité organisée et spécialisée), venus de Nantes et de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Xavier Dupont de Ligonnès était aperçu dans cette commune du Var, le 15 avril 2011 avant que l’on ne perde sa trace.
La juge d’instruction du Tribunal Judiciaire de Nantes, chargée de l’affaire, est à l’origine de cette inspection. Les agents ont avant tout vérifié que tout était normal dans les sépultures. Ils n’écartent pas l’hypothèse d’un suicide de Xavier Dupont de Ligonnès dans l’un des caveaux funéraires.
Les policiers ont passé le cimetière au peigne fin. Ils ont, en particulier, porté une attention particulière à toutes les sépultures accessibles de l’extérieur. La carabine 22 long rifle, arme des crimes, intéresse toujours les enquêteurs.
Leur enquête au cimetière de Roquebrune-sur-Argence n’aurait donné aucun élément susceptible de faire avancer l’enquête en cours. D’après le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul, ce déplacement des enquêteurs de la DCOS de Nantes et de l’ORCVP n’a pas apporté d’éléments nouveaux significatifs.
Avant Roquebrune-sur-Argens, le cimetière de Grimaud, distant de 34 km, dans le Var également, avait été fouillé en juin 2021. En janvier 2018, les enquêteurs de la PJ investissaient le monastère de Saint-Désert-des-Carmes à Roquebrune-sur-Argens, un homme ressemblant à Xavier Dupont de Ligonnès avait été signalé à la police.
Pour rappel, Xavier Dupont de Ligonnès est le principal suspect dans l’affaire éponyme : un quintuple meurtre de sa femme et de ses quatre enfants, vivant à Nantes. L’assassinat a eu lieu au 55 du boulevard Schumann, à Nantes, entre le 3 et le 6 avril 2011, dans la maison familiale.