Les vacances scolaires aidant, beaucoup de monde sur les pontons des Sables d’Olonne, ce dimanche 27 octobre, où se préparent les concurrents au départ du Vendée Globe, édition 2024. Les gens sont venus en famille pour voir de près à quoi ressemblent ces monstres des mers.
Cette année, les bateaux franchiront la ligne de départ le 10 novembre prochain.
Les navigateurs de l’aventure en solitaire que constitue le Vendée Globe doivent en permanence jouer avec les aléas météorologiques. Ceux-ci sont constitués d’anticyclones, zones de hautes pressions plutôt stables et modérément ventées, et de dépressions, généralement génératrices de vents forts. Cette confrontation entre hautes et basses pressions détermine la stratégie à adopter dans chaque zone du parcours du Vendée Globe. La trajectoire Nord-Sud pour descendre l’Atlantique et la remontée Sud-Nord sont perpendiculaires au mouvement général des perturbations alors que la traversée de l’océan Indien et du Pacifique dans les mers du Sud se fait dans le même sens que les systèmes météorologiques. Lors de la première phase entre Les Sables d’Olonne et le cap de Bonne Espérance, à la pointe de l’Afrique du Sud, les coureurs solitaires doivent longer l’anticyclone des Açores dans l’Atlantique Nord, puis son équivalent de Sainte-Hélène dans la partie australe.
Le jeu consiste à trouver le bon équilibre : s’éloigner suffisamment des centres dépressionnaires pour éviter les vents les plus forts sans se retrouver coincé dans les hautes pressions. La deuxième phase consiste à profiter des phénomènes météo venant de l’Ouest pour se faire pousser rapidement entre Bonne Espérance et le Cap Horn. La troisième phase ressemble à la première avec les anticyclones de Sainte-Hélène et des Açores à éviter. Il faut aussi gérer le passage d’un hémisphère à l’autre : c’est la zone de convergence intertropicale (ZCIT), communément appelée Pot au Noir. A cet endroit, les masses d’air chaudes et humides apportées par les alizés des deux hémisphères se rencontrent et génèrent un air instable où alternent sans logique calmes blancs et bourrasques orageuses. Vigilance et intuition sont indispensables pour échapper à ce piège.
Les skippers à l’entrainement
Ce dimanche matin, le skipper de FOUSSIER, Sébastien Marsset (FRA), dirige un groupe de coureurs à l’entraînement lors du pré-départ du Vendée Globe, le 27 octobre 2024 aux Sables d’Olonne, France –
Les skippers ont une préparation physique qui n’a rien à envier aux athlètes de haut niveau. Cette course dure quelques mois et exige une discipline de fer. Les navigateurs prennent le temps de se préparer physiquement et mentalement des semaines avant la ligne de départ.
L’entrainement mental consiste essentiellement à gérer les stress face à l’imprévu. Les situations de forte tempête, de casse matérielle agissent sur le moral. Les skippers apprennent par une bonne respiration à contrôler en partie les situations délicates, pour réaliser les manœuvres nécessaires et prendre les décisions stratégiques.
Visuels : Olivier Blanchet / Aléa.