Une rentrée sereine à Plessé qui ne saurait cacher les profondes difficultés à l’échelle nationale.
En déplacement à l’école primaire de la Ronde à Plessé en ce jour de rentrée, j’ai pu adresser tous mes vœux de réussite aux élèves et mes remerciements aux membres de la communauté éducative présents aux côtés d’Aurélie Mézière, maire de la ville, et d’Agnès Niaudet, directrice de l’établissement et des élu.e.s locaux.ales.
L’occasion aussi d’échanger sur le projet de végétalisation de la cour de l’école et l’objectif de d’obtenir le label Éco-École. L’enseignement au développement durable, à la protection de l’environnement et à la préservation des ressources est un enjeu majeur, d’autant plus au sortir d’un été qui a marqué les esprits tant les conséquences du changement climatique ont pu être observées par toutes et tous. Je tiens d’ailleurs à saluer l’École de la Ronde et la commune de Plessé pour leur implication et leur exemplarité en la matière.
Notre territoire est relativement épargné
La rentrée se passe dans des conditions plus sereines. Moins exposés aux difficultés de recrutement des enseignants et, relativement épargnés par les menaces de fermetures de classes, les élèves ont également pu se rendre à l’école grâce au service de ramassage scolaire.
Ce contexte ne doit pas pour autant nous faire oublier le grand désarroi de l’Éducation nationale qui sévit depuis plusieurs années maintenant dans notre pays : durcissements et dégradations des conditions de travail tant pour les AESH que pour les enseignant.e.s, de nombreux questionnements autour du statut des directeurs.rices d’école ou encore les faibles niveaux de rémunérations des membres de la communauté éducative dans leur ensemble. Ce qu’on appelle pudiquement la crise des vocations cache un malaise plus profond.
La brutalité institutionnelle constatée à l’égard des acteur.trice.s de l’éducation a des répercussions sur leurs conditions d’exercice et en rebond sur les élèves et leurs familles. Une situation qui s’aggrave d’année et année. L’École est le socle de notre République, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour engager une réforme profonde de l’ensemble du système éducatif, en commençant notamment par la revalorisation des salaires, la titularisation des contractuel.le.s, pour garantir la gratuité réelle de l’école, réformer la formation initiale et développer la formation continue des enseignant.e.s. L’ « école du futur » ne doit pas être celle de la brutalité institutionnelle et de la dérégulation : elle doit être le lieu de la confiance retrouvée et d’une égalité réelle des chances.
Cet article est une Tribune Libre.