C’est sous un crachin breton que les cérémonies du 83ᵉ anniversaire des Fusillés de Châteaubriant a eu lieu ce dimanche 20 octobre 2024.
Le temps maussade et l’ouverture des vacances scolaires de la zone n’ont pas permis de faire le plein dans la Sablière, haut lieu de mémoire de l’Histoire de France et de la dernière guerre en particulier. Moins de monde que certaines années, mais toujours autant de ferveur chez ces femmes et hommes présents, venus de région parisienne, de Concarneau, de Nantes, de Saint-Nazaire et d’ailleurs. On y aperçoit Philippe Martinez, dégagé de ses fonctions, qui est venu par fidélité.
Les officiels sont là, bien présents, les portes-drapeaux aussi lorsque, dans le ciel de Châteaubriant, s’égrène la longue liste des 27 hommes internés au camp de Choisel, qui furent fusillés là, à cet endroit même, à l’emplacement même des neuf poteaux, à 15 h 50, 16 h et 16 h 10, ce mercredi Citer leurs noms, un par un leur rend hommage bien sûr, mais fait froid dans le dos. On ne peut pas rester insensible. Cela prend une résonance particulière au regard de l’actualité.
Après les dépôts de gerbes des différents officiels, le préfet, M.Fabrice Rigoulet-Roze qui préside la cérémonie, entame les poignées de mains aux porte-drapeaux. C’est la tradition.
Carine Picard-Nilès, petite-fille d’Odette Nilès, internée au camp de Choisel et décédée récemment, rappelle dans un discours qui étaient les fusillés et pourquoi ils se battaient.
Sophie Binet, secrétaire de la CGT suit dans un discours où elle pointe du doigt les inégalités de plus en plus flagrantes dans le monde du travail. Les inégalités femmes-hommes et le chemin qu’il reste à parcourir.