C’est vraiment un sale temps pour les handicapés à Châteaubriant. La demoiselle est fumeuse et certainement pressée. Nous sommes vendredi soir, rue Aristide Briand à Châteaubriant et l’envie d’acheter des cigarettes semble urgente. Si urgente qu’elle ne voit pas pourquoi elle se garerait quelques pas plus loin où, à cette heure, il y a des places de libre. Guillerette, insouciante, en plein santé, elle sort de sa voiture et se dirige vers le tabac. Après tout, on se dit qu’on ne va pas rester longtemps. Qu’à cette heure là, les handicapés sont couchés. Et puis c’est connu, les personnes handicapées, ça fume pas. Ils ne vont pas cumuler quand même.
« C’est un coût élevé, mais on veut assurer la sécurité des Castelbriantais, nous disait en novembre 2016 le maire de Châteaubriant, Alain Hunault, qui n’a pas son pareil pour faire rire…La vidéoprotection n’est pas une arme absolue, mais un outil efficace pour les forces de l’ordre. »
Au dessus de la place de stationnement réservée aux personnes handicapées, à l’angle de la Grand’rue et de la rue Aristide Briand, il y a une caméra de vidéo protection. Ces caméras de nouvelle génération, permettent la lecture des plaques d’immatriculation. Elles ont été mises en place progressivement depuis 2011 et ont coûté plusieurs centaines de milliers d’euros. On attend quoi pour verbaliser ? Il y a quoi de prévu précisément dans Action Cœur de Ville ?
[box type= »shadow » align= » » class= » » width= » »]Ce que risquent les contrevenants
Depuis le décret n°2016-1955 du 28 décembre 2016 portant application des dispositions des articles L. 121-3 et L. 130-9 du Code de la route, les radars servent pour ce type d’infraction. Se garer sur une place handicapée est assimilable à un stationnement gênant, à savoir vous risquez une amende forfaitaire de 135€ (majorée à 375€) en vertu de l’article R417-11 du code de la route. Le contrevenant risque une immobilisation et d’une mise en fourrière du véhicule.[/box]
A Châteaubriant, on manque de courage
Mais à Châteaubriant, on manque de courage. Et le téléphone du maire, Alain Hunault sonnerait pour faire sauter la prune. A neuf mois des élections municipales, fermer les yeux vaut souvent un vote.
Et oui, quelque soit la météo. C’est vraiment un sale temps pour les handicapés à Châteaubriant.