Voile

Un essaim de figaristes en route vers la Manche

Un essaim de figaristes en route vers la Manche.

Le départ de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro a été donné ce dimanche à 13h en baie de Port-la-Forêt. dans des conditions idylliques : grand soleil et petite brise d’Est / Sud-Est d’environ nœuds.

Une mise en jambe plutôt sympathique qui laissera le temps aux 33 marins engagés de se remettre dans le bain avant l’arrivée de conditions franchement viriles dès la fin de nuit.

Le spectacle du départ a tenu toutes ses promesses

Les bateaux avaient commencé à quitter le port dès 9h30 ce matin pour rejoindre la zone de départ idéalement positionnée pour permettre au plus grand nombre de suivre, depuis la terre, les joutes nautiques de ce lancement d’étape.

Au programme, un départ dit “à l’anglaise” qui a permis aux voiliers de partir sur un bord direct de 5 milles et demi vers la première marque de parcours, avant de revenir vers la pointe de Beg-Meil et de s’élancer vers l’archipel des Glénan et la mer d’Iroise.

Après un rappel général, Arthur Hubert – MonAtoutEnergie.fr au vent de la flotte proche du bateau comité prend un très bon départ, mais c’est le jeune Maël Garnier Ageas – Team Baie de Saint Brieuc, 21 ans tout juste, qui tire le mieux son épingle du jeu dans un vent mollissant et franchit, en tête, la première marque de parcours, poursuivi par la meute.

Gennaker, foc, spi, les marins ont eu le loisir d’envoyer tour à tour une grande partie de la garde-robe de leur Figaro Beneteau 3.

Sprint intermédiaire

Le premier objectif de cette étape sera de rejoindre au plus vite et en tête la bouée cardinale ouest « La Plate » au Raz-de-Sein qui matérialise la ligne du sprint intermédiaire.

Chacun va tenter de se positionner au mieux pour essayer d’engranger les bonifications de temps offertes aux trois premiers concurrents à franchir cette ligne virtuelle ; des petites minutes précieuses, peut-être déterminantes, pour espérer grappiller quelques places au classement général, un classement, on le rappelle, au temps. Les premiers bateaux y sont attendus en début de nuit.

Le public au rendez-vous à terre comme en mer

Le public, venu en nombre sur le village ce matin pour saluer les skippers avant qu’ils ne quittent les pontons, était aussi très présent en mer ! Les bateaux de plaisanciers ont porté la flotte des 33 Figaro, offrant un très beau spectacle sur le plan d’eau.

Ordre de passage à l’archipel des Glénan – île des moutons

1 – Loïs Berrehar – Skipper Macif 2022
2 – Achille Nebout – Amarris Primeo Energies
3 – Tom Laperche – Bretagne CMB Performance
4 – Guillaume Pirouelle – Région Normandie
5 – Maël Garnier – Ageas – Team Baie de Saint Brieuc

Ils ont dit :

Charlotte Yven – Team Vendée Formation
“Je me suis vraiment bien reposée sur cette escale à Port-la-Forêt. Je me sens bien et d’attaque pour cette étape qui va être une étape de “bourrins” ! Il va falloir accepter de se faire un peu mal, je pense. Ce ne sont pas les conditions dans lesquelles je suis le plus rapide, c’est à la fois technique et physique. De toute façon, on a pas le choix donc je vais faire en sorte de l’être !

Par rapport à la première étape, je vais essayer de faire des meilleurs choix. Une belle trajectoire et bien gérer ma course sur la longueur. J’ai démarré un peu doucement sur la première étape, là j’espère que je serais plus vite dans le match. Je n’ai pas trop de retard en temps, mais je suis plutôt derrière en termes de place, je vais aussi essayer d’être plus au contact de la meute. Mes objectifs sur cette étape ? Je dirais essayer de ne rien casser et de ne pas me faire mal, surtout avec ces conditions, tout donner, et se faire plaisir, un peu, même si ça ne va pas être facile !”

Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2022)

« Cette étape s’annonce intéressante, avec du petit temps, du près et du portant dans du vent fort, des orages. Un petit mélange de ce qu’on peut trouver en mer. Ce sera tactiquement sympa avec des bons bords de vitesse. Sur les tronçons plus ventés, il faudra faire attention de ne pas tout casser, parce que déchirer un spi en milieu de Solitaire, c’est une grosse bêtise ! Ma première étape a été un peu décevante en termes de résultats avec pas mal de problèmes la première nuit. Je me suis beaucoup bagarré contre moi-même et contre les autres, pour qu’au final, cela ne paye pas tant que ça.

L’idée, c’est donc de repartir pour retrouver plus de plaisir. C’est comme ça que j’ai fait des super performances cette année. Au près, dans 20 nœuds, on dort bien. Le pilote fait bien le boulot, c’est plutôt sympa. Dans 25 nœuds au portant, on ne dort pas, mais ça glisse bien avec des moments d’adrénaline garantis. On peut donc trouver du plaisir partout, il faut juste aller le chercher. »

Laurent Bourguès (Unis pour l’Ukraine 56 – Devenez partenaire)

« J’ai une petite revanche à prendre ! Sur la première étape, j’ai mieux commencé que terminé, donc j’ai bien envie d’y aller. On part sur un format très différent. Mais toujours très complet avec de la vitesse et des petits coups à jouer, de jolis placements à faire. Et ce, dès le départ. En Manche, il faut se préparer à se faire un peu cogner au près, puis à passer 24 heures au portant pleine balle, avec des choix – grand et petit spis, gennak’. Évidemment, il faudra éviter de péter du matos.

Mais pour moi qui suis un technicien spécialisé dans la gestion à long terme, il s’agira de me tempérer face à ceux qui savent aller jusqu’à la limite et peuvent s’échapper, quitte à réparer le bateau à l’arrivée. Les fichiers annoncés pour la descente entre Eddystone et la chaussée de Sein, nous indiquent 25/27 nœuds fichiers, soit potentiellement du 30-35 en rafales. Il faudra rester vissé à la barre pour aller vite. Il y a vraiment des milles à faire en conduite. »

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