Un Conseil Départemental de l’Éducation Nationale tendu. Les représentant·es des personnels FSU, Sgen-CFDT et UNSA Éducation et les représentant·es de parents d’élèves FCPE claquent la porte du CDEN.
Un Conseil Départemental de l’Éducation Nationale se tenait ce jeudi 3 février réunissant les représentant·es des personnels, des parents d’élèves, des élu·es municipaux et des collectivités (département, région). L’ordre du jour précisait l’étude des ouvertures et fermetures de classes et la présentation de politique départementale mise en place par la Directrice Académique pour le premier degré et vote l’ensemble de ces mesures proposées. En amont celles-ci sont proposées aux représentant·es des personnels lors d’un comité technique spécial départemental (CTSD).
Lors de ce CTSD du 1er février dernier, la Directrice Académique n’a prêté attention à aucune des nombreuses situations d’écoles que les représentant·es des personnels ont évoquées,étayées par des courriers de soutien de municipalités concernées, d’enseignant·es, de parents d’élèves.
La proposition de mesures de carte scolaire est donc restée inchangée et a recueilli un vote contre unanime des représentant·es des personnels, obligeant la DASEN à la présentation d’un nouveau projet lors d’un CTSD fixé au 22 février.
Malgré cela, la directrice académique a choisi de maintenir le CDEN du 3 février pour présenter aux élu·es, aux représentant·es des parents d’élèves une liste d’ouvertures et de fermetures de classes de nouveau modifiée sans concertation.
Ainsi, hier, les membres du CDEN devaient se prononcer sur un projet non validé par le CTSD et qui, au vu de au vu de l’impréparation de la DASEN et de la précipitation subie par les service qui caractérisent ces changements incessants, risquait d’être une nouvelle fois modifié.
Les conséquences sont lourdes : un grand nombre de municipalités ont appris l’ouverture ou la fermeture d’une classe de leur école en dehors des instances. 16 municipalités de Nantes Métropole ont adressé un courrier à la DASEN face à l’annonce d’ouverture qui ne peuvent être organisées fautes de locaux. Les écoles accueillant la création d’un dispositif ULIS n’ont pas été informées.
Par ailleurs, la méthode de calcul des seuils d’ouverture et de fermeture des classes, désormais basée sur une moyenne d’élèves par classe ne tient absolument pas compte des réalités de terrain auxquelles les élèves, les enseignant·es et les familles sont quotidiennement confronté·es. La comptabilité des élèves d’ULIS et d’autres dispositifs dans les effectifs de l’école a disparu.
Pour la DASEN les objectifs sont atteints, les moyennes parlent pour elle, mais celles-ci cachent des situations critiques que les représentant·es des personnels, des parents d’élèves et des municipalités dénoncent.
De plus, le CDEN, seul lieu du dialogue social rassemblant l’ensemble de la communauté éducative, a été l’occasion d’un monologue administratif quand les représentant·es des parents d’élèves n’ont pu présenter leur déclaration et qu’aucune intervention n’a pu être possible durant la très longue présentation.
Pour nous, ce mépris, au delà du fait qu’il s’adresse particulièrement aux représentant·es des personnels se diffuse maintenant aux écoles, aux équipes pédagogiques et par conséquent aux familles, aux élèves et aux municipalités.
C’est pourquoi les représentant·es des personnels et des parents d’élèves ont quitté le CDEN, refusant de participer au vote d’approbation de ces choix et de ce fonctionnement.
Au delà du désaccord sur les mesures proposées par la DASEN, c’est aussi la méthode que nous contestons : une impréparation, une imprécision, une parodie de dialogue avec l’ensemble des concerné·es. Nous solliciterons une nouvelle fois le préfet, le recteur et le ministre, afin que la voix des parents d’élèves, des personnels puisse être entendue.
Pour la FSU44, Cécile Lehuédé et Yoann Rousseau. La FCPE 44, Pascale Chamouillet. L’UNSA Education, Gwenaëlle Allen et Patrick Andrieu. Le Sgen CFDT, Anne-Claire Aoustin et Pascal Lechat.