Un chacal doré aperçu en Loire-Atlantique, signale l’Observatoire Français de la Biodiversité. Le 25 avril dernier, un dispositif de piège photographique a enregistré une vidéo attestant de la présence d’un chacal doré sur la commune de Saint-Molf.
Ces images, transmises par la fédération départementale des chasseurs de Loire-Atlantique, ont fait l’objet d’analyses et de vérifications. Pour cela, des experts internationaux de l’espèce, dont ceux de l’Office français de la biodiversité, ont été sollicités.
Le chacal doré, présent en Europe
Le chacal doré (Canis aureus) est présent depuis l’Asie jusqu’en Europe, en Grèce et Bulgarie. Depuis les années 1960, il a entamé une phase de colonisation avec des populations installées dans la région des Balkans. Des observations d’individus isolés en dispersion attestent de sa présence en Europe de l’Ouest. En 2017, on note une première observation en France dans les Alpes du Nord. Le 31 décembre 2020, une caméra-piège filme un chacal doré sur la commune de Clussais-la-Pommeraie (79).
L’espèce est désormais observée dans plusieurs départements français (Deux-Sèvres, Bouches-du-Rhône, Essonne, Alpes-Maritimes et Finistère). Ces observations concernent des individus isolés, ne permettant pas pour le moment de déceler des groupes ou des preuves de reproduction dans le pays.
Cet animal est principalement charognard. Il est aussi opportuniste comme le renard en s’alimentant de petites
proies, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de matières végétales à la marge.
Une espèce inchassable
Suite à la décision de la commission européenne en 2016 d’intégrer le Chacal doré au patrimoine naturel européen, l’espèce est sous protection.
Inscrite à l’annexe V de la Directive Habitats 92/43/CEE qui impose aux États membres de s’assurer du maintien de ses populations dans un état de conservation favorable. En France, le Chacal doré n’est pas une espèce chassable.
Établissement public de l’État créé le 1er janvier 2020, l’Office français de la biodiversité. Il est sous la tutelle des ministres de l’environnement et de l’agriculture. Il a pour missions la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine. Et il a aussi la gestion équilibrée et durable de l’eau, dans l’Hexagone et les Outre-mer. Il développe la connaissance scientifique et technique des espèces, des milieux et de leurs usages. Il a l’obligation de surveiller et contrôler les atteintes à l’environnement, de gérer des espaces protégés, d’appuyer la mise en œuvre des politiques publiques et de mobiliser l;ensemble de la société, acteurs socio-économiques comme citoyens.