Ukraine : accueil des ressortissants en Pays de la Loire, point de situation au 12 avril 2022.
Le préfet des Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, dresse un nouveau point de situation sur l’arrivée des ressortissants ukrainiens sur le territoire régional et de leur prise en charge par les services de l’État. Les nouveaux arrivants sont incités à se présenter en préfecture ou dans certaines sous-préfectures afin de recenser leurs besoins, notamment administratifs et d’hébergement. Ainsi, 2 330 Ukrainiens se sont signalés auprès des cinq préfectures de la région : 1 062 en Loire-Atlantique, 357 en Maine-et-Loire, 161 en Mayenne, 371 en Sarthe et 379 en Vendée.
Les arrivées des déplacés d’Ukraine sont organisées par les services de l’État. La région parisienne connaissant de très importants flux d’arrivées de déplacés ukrainiens, les régions de l’Ouest de la France (Normandie, Bretagne, Centre Val-de-Loire et Pays de la Loire) s’impliquent dans des opérations de transfert. Plus de 2 360 orientations de l’Île-de-France vers la zone Ouest ont déjà eu lieu depuis mi-mars, dont plus de 960 Ukrainiens vers les cinq départements de la région Pays de la Loire : 162 en Loire-Atlantique, 199 en Maine-et-Loire, 184 en Mayenne, 246 en Sarthe et 173 en Vendée.
Deux nouvelles opérations de transfert
Deux nouvelles opérations de transfert auront lieu cette semaine à destination du Maine-et-Loire.
Ces transferts sont mis en place dès qu’un hébergement collectif est disponible dans l’un des départements. À ce jour, 1900 places d’hébergement ont été recensées en Pays de la Loire, sur proposition des collectivités territoriales et d’autres personnes morales.
Au total, entre les arrivées diffuses et les opérations de transfert en provenance de l’Île-de-France, ce sont ainsi 3 290 ressortissants ukrainiens qui sont déjà présents en Pays de la Loire, pour un objectif de 7000 dans le cadre de l’accueil annoncé par la France de 100 000 Ukrainiens.
Ces ressortissants ukrainiens se voient progressivement octroyer une autorisation provisoire de séjour au titre de la « protection temporaire » décidée par les pays membres de l’Union européenne. Ils peuvent aussi bénéficier d’une carte de paiement donnant accès à l’allocation financière de première nécessité, d’une protection universelle maladie et, selon leurs besoins, d’un hébergement.
Les services de l’État travaillent aussi désormais à la mise en place prochaine de stages de découverte et d’acquisition de la langue française ainsi qu’à l’insertion professionnelle. Une réponse de premier niveau peut d’ores et déjà être mobilisée avec les ateliers sociolinguistiques, les ateliers « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » et différentes solutions numériques d’apprentissage de la
langue. D’autres initiatives sont en cours, l’objectif étant de permettre aux bénéficiaires de la protection temporaire d’accéder ensuite aux formations à visée professionnelle mises en place par Pôle Emploi ou le Conseil régional.
Focus sur la Loire-Atlantique
La Loire-Atlantique est le département de la région qui accueille le plus de ressortissants ukrainiens depuis le début du conflit. 37 % des déplacés y sont présents.
Au 12 avril, un total de 1 224 personnes (adultes et mineurs) ont été accueillies par la préfecture de Loire-Atlantique. La Préfecture octroyait 453 autorisations provisoires de séjour au titre de la « protection temporaire » mise en place par l’Union européenne.
À leur arrivée sur le territoire et quand ils ne disposent pas déjà d’une solution identifiée, un hébergement d’urgence est proposé aux déplacés d’Ukraine, soit au sein de structures collectives, soit en hôtel.
Un accompagnement social
Ainsi, depuis le 18 mars, un sas d’accueil et d’orientation d’une capacité de 130 places est ouvert à la Turballe. Afin de répondre à l’afflux de ressortissants, un second sas d’accueil d’une capacité de 47 places a été ouvert depuis le 6 avril, les arrivées provenant notamment de la région parisienne.
Les associations France Horizon et Les Eaux Vives sont chargées de l’accueil, de l’évaluation, de l’ouverture des droits des ressortissants ukrainiens dans ces sas d’accueil d’urgence.
En outre, 180 personnes (soit 72 familles) sont hébergées dans des hôtels à Nantes et à Saint-Nazaire. Elles y bénéficient également d’un accompagnement social.
120 personnes relogées
Après avoir reçu l’autorisation provisoire de séjour, les déplacés ukrainiens peuvent bénéficier d’un logement plus pérenne. À ce jour, 120 personnes, soit 38 ménages, ont été relogées par les services de l’État dans des logements autonomes proposés par huit collectivités territoriales (Saint-Viaud, Le Loroux-Bottereau, Pornichet, Montoir-de-Bretagne, Le Gavre, Batz-sur-Mer, Orvault et Ancenis).
De nombreux accueils de familles sont déjà en cours chez des particuliers qui se sont mobilisés par l’intermédiaire de réseaux de connaissances ou se sont manifestés auprès de mairies. La ville de Saint-Nazaire a ainsi organisé 60 hébergements citoyens, notamment pour des familles de travailleurs détachés. Les associations ANEF-Ferrer et Solidarité Estuaire vont intervenir pour réaliser si besoin des médiations sociales afin de garantir la bonne continuité de ces hébergements.
D’autres associations gestionnaires (L’Étape, Saint Benoît Labre, Une famille un toit, Aurore), missionnées par l’État au titre de l’intermédiation locative, vont accompagner les familles en lien avec les CCAS des villes concernées. Elles vont également poursuivre le recensement des logements proposés par des particuliers sur la plateforme afin de réaliser les appariements pour les personnes en attente de logement.
Le Préfet tient à remercier les collectivités territoriales, les associations et les particuliers qui participent à l’organisation de l’accueil et de l’hébergement des ressortissants ukrainiens en lien avec les services de l’État.
Enfin, plusieurs informations pratiques à destination des déplacés d’Ukraine sont disponibles sur le site des services de l’État en Loire-Atlantique. Cela concerne l’argent, la banque, la santé, la scolarisation, ou l’apprentissage du français.