Jusqu’au 2 septembre : tout va bien à l’école…Communiqué de Presse SNUipp-FSU 44
Nous sommes à la veille de la deuxième rentrée sous COVID et l’impréparation du ministre de l’éducation nationale est la même que l’an passé : niveau d’alerte sans commune mesure avec le niveau de propagation du virus, aucune prise en compte du fait que les enfants sont plus infecté·es que l’an passé, communication vers les journalistes plutôt que vers les personnels, etc. L’ensemble des syndicats enseignants dont le SNUipp-FSU, les personnels de l’éducation nationale, des personnalités du monde médical et les fédérations de parents d’élèves s’inquiétaient, dès le début du mois d’août, de savoir comment allait se dérouler la rentrée. JM Blanquer, après avoir été rappelé à l’ordre par le Président Macron, dévoile le « nouveau » protocole sanitaire dans le JDD.
L’avancée est de taille : désormais le protocole arbore 4 niveaux identifiés par 4 couleurs !!
4 niveaux identifiés par 4 couleurs
C’est tout. Voilà pour le ministre le plan d’urgence pour l’école alors que celle-ci a déjà payé un lourd tribut pendant cette crise : baisse du temps d’apprentissage, inégalités augmentées, augmentation du décrochage scolaire, dégradation des conditions d’apprentissages pour les élèves et des conditions de travail pour les personnels.
Le variant Delta, nous le savons toutes et tous, atteint davantage les moins de 19 ans. Malgré cela, les classes ne seront pas, pour l’immense majorité, dotées de capteur de CO2, ou de purificateur d’air. Les effectifs par classe ne seront pas abaissés, empêchant de mettre en place la distanciation sociale.
Le recrutement nécessaire d’enseignant·es supplémentaires n’a et n’aura pas eu lieu
Les semaines et mois à venir risquent d’être chaotiques dans les écoles, les personnels devant gérer seuls les conséquences de la crise. Le SNUipp-FSU44 devant l’inévitable multiplication des fermetures de classes, dénonce l’absence de moyens pour y pallier. Le SNUipp-FSU demande :
– des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans les salles de classes
– que soit mis en place une possibilité de vaccination au plus près des personnels
– le recrutement de l’ensemble de la liste complémentaire pour éviter les fermetures de classes et augmenter le nombre d’enseignant·es remplaçant·es puisque nous savons déjà que l’année débutera avec moins de personnels que de besoin.
– une baisse du nombre d’élèves par classe pour respecter la distanciation sociale et permettre l’amélioration des conditions d’apprentissage.
Une fois de plus, JM Blanquer fait porter la responsabilité d’une rentrée ratée et d’un année scolaire difficile à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, aux parents d’élèves et aux collectivités locales. Ce désengagement assumé de la part du ministre sera au cœur de la grève dans l’éducation nationale le 23 septembre.
Jusqu’au 2 septembre : tout va bien à l’école paraît sur la Tribune Libre et chacune, chacun peut s’exprimer sur n’importe quel sujet dans les règles de respect.