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Saint-Nazaire : la plateforme pilote de production d’hydrogène revient à quai

Lhyfe annonce le retour à quai de Sealhyfe, la première plateforme pilote de production d’hydrogène offshore au monde, après avoir atteint l’ensemble des objectifs fixés lors de son lancement.

Saint-Nazaire : la plateforme pilote de production d’hydrogène revient à quai cette fin de semaine.

Lhyfe, l’un des pionniers mondiaux de la production d’hydrogène vert et renouvelable, annonce que sa plateforme pilote de production d’hydrogène offshore, Sealhyfe, fera son retour sur le Quai des Frégates, à Saint-Nazaire, entre ce vendredi 24 et samedi 25 novembre 2023.

Lhyfe est désormais coté à Euronext

En test depuis septembre 2022, à quai puis en mer sur le site d’essais SEM-REV de Centrale Nantes, Sealhyfe a emmagasiné des millions de données liées à la production d’hydrogène vert en mer et a permis d’expérimenter les conditions opérationnelles de l’offshore.

Inauguré le 23 septembre 2022 à Saint-Nazaire, le premier pilote de production d’hydrogène offshore au monde, a eu pour mission de démontrer la faisabilité technique d’un tel projet.

L’entreprise a confronté Sealhyfe aux conditions réelles en mer

Ces tests ont donc été effectués sur une plateforme flottante, repensée pour stabiliser l’unité de production en mer (plateforme WAVEGEM, développée par GEPS Techno) et raccordée au hub du site d’essais en mer SEM-REV de Centrale Nantes opéré par la fondation OPEN-C, sur lequel est également raccordé une éolienne flottante (FLOATGEN, développée et opérée par BW Ideol).

Pour cela, Lhyfe et ses partenaires ont désigné, construit et assemblé l’ensemble des équipements nécessaires à la production d’hydrogène offshore, dont l’électrolyseur de 1 MW fourni par Plug. Sealhyfe dispose ainsi d’une capacité de production allant jusqu’à 400 kg / jour.

Dès sa mise à l’eau, en septembre 2022, la plateforme avait été soumise à une première phase d’expérimentation à quai (tests référentiels, optimisation des équipements et du système, développement des outils nécessaires, …).

Le temps des expérimentations

Elle a ensuite été remorquée au large, le 19 mai dernier, pour une seconde phase dédiée à la comparaison stricte des premiers résultats observés à quai, puis aux tests complémentaires spécifiques à l’offshore (production fiabilisée d’hydrogène en mer en milieu isolé, gestion du mouvement de la plateforme et des agressions environnementales, validation des logiciels et algorithmes de production d’hydrogène vert et renouvelable, …).

Au cours de cette période en mer, la plateforme a été soumise à une grande variété de situations météo. Lhyfe réalisait un ensemble de tests permettant de rassembler des millions de données.

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Matthieu Guesné Fondateur et Président Directeur-général de Lhyfe ©Alain Moreau

Au terme de ces nombreux mois d’expérimentation, l’entreprise a décidé de ramener la plateforme à quai. Lhyfe va désormais approfondir l’analyse des données. Les principaux enseignements pourront probablement être partagés dès janvier 2024. Ces résultats bénéficieront à l’ensemble des sites actuels et à venir de Lhyfe, à terre et en mer. Ils seront particulièrement exploités dans le cadre de l’étape 2 de son développement de production d’hydrogène en mer : le projet HOPE.

Hope, un projet de neuf partenaires

En juin, Lhyfe annonçait que le projet HOPE, consortium de 9 partenaires, était retenu par la Commission Européenne. IL s’agissait d’un partenariat européen pour l’hydrogène propre “Clean Hydrogen Partnership”. L’Europe apporte à ce titre d’une subvention de 20 millions d’euros). Avec ce projet, Lhyfe et ses partenaires changent clairement d’échelle. Ils visent la commercialisation. Dès 2026, ce projet pourra produire jusqu’à 4 tonnes/ jour d’hydrogène vert en mer. Celui-ci sera exporté à terre par pipeline, compressé et distribué aux clients. Sealhyfe donne ainsi un formidable coup d’accélérateur à HOPE.

Par ailleurs, Lhyfe continue de signer des accords de partenariat avec des développeurs éoliens ou des énergéticiens spécialisés dans l’offshore. On cite EDPR, Centrica ou encore Capital Energy.

Il y a également d’autres projets d’envergure sur l’offshore, comme le projet Åland Energy Island, avec CIP et Flexens. Cela concerne la mise en place d’un système intégré de production à grande échelle d’énergie renouvelable autour de l’éolien offshore. Ce projet inclut la production d’hydrogène vert sur les îles Åland, en Finlande.

Matthieu Guesné Fondateur et Président Directeur-général de Lhyfe : « Nous sommes extrêmement fiers d’avoir réussi à mener à son terme cette expérimentation unique et de franchir une nouvelle étape dans notre chemin vers la production d’hydrogène en mer ! Nos équipes ont mis à profit leurs multiples compétences dans le cadre de cette première mondiale. Nous tirons déjà parti de l’expérience acquise et la mettons déjà à profit dans le cadre de nos prochaines étapes vers l’offshore. La production d’hydrogène en mer est donc désormais une réalité, le compte à rebours est lancé pour le passage à l’échelle… ! »

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