Nantes-Retrait des affiches de pub dans l’espace public. Ce samedi 16 mai Extinction Rebellion Nantes menait une action antipub, comme un peu partout en France. 600 activistes dans 35 villes ont agi sur près de 2700 panneaux publicitaires.
A Nantes, 30 membres d’Extinction Rebellion ouvraient une centaine de panneaux publicitaires. Ils et elle remplaçaient les affiches commerciales par leurs œuvres. D’autres décoraient ces panneaux publicitaires avec du lierre ou les peignaient au Blanc de Meudon (liquide opacifiant non dégradant). Les passant·es accueillaient favorablement cette action non violente et joyeuse. La police contrôlaient plusieurs équipes, sans aucune garde à vue.
Par cette action, nous revendiquons la suppression des écrans publicitaires vidéo et panneaux publicitaires commerciaux dans l’espace public.
La publicité, injonction permanente à consommer toujours plus, est un des piliers d’un système économique dépassé. Il consiste à produire toujours davantage en exploitant les ressources naturelles. Ce système économique est responsable de l’anéantissement du monde vivant.
L’impact écologique de ce secteur est aussi non-négligeable, par son utilisation massive d’énergie et de matériaux rares. Un écran vidéo publicitaire gaspille l’électricité que consomment trois foyers.
Antidémocratique, sa présence nous est imposée dans l’espace public. Sa suppression figure d’ailleurs parmi les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat (Instance officielle composée de 150 citoyens tirés au sort représentatifs des français).
A Nantes, si l’on comprend que ses priorités soient bien sûr autre part aujourd’hui, la mairie devait renouveler depuis un an le RLPi* mais ne l’a pas fait, laissant aujourd’hui à JCDecaux la porte ouverte pour implanter ses panneaux et écrans.
Qu’est-ce qu’un RLP(i) ?
C’est avant tout l’expression de la commune ou de l’intercommunalité en matière d’affichage publicitaire, un outil privilégié de planification du territoire, pour une réflexion multi communale. Et un outil pour la collectivité, les particuliers, les artisans et commerçants, ainsi que les professionnels de l’affichage. C’est une protection du cadre de vie et des paysages qui adapte le règlement national de publicité aux particularités et spécificités du territoire. Il sera toujours plus restrictif que le règlement national. L’autorité qui établit un RLP(i), prend en compte les particularités de chaque territoire, communal ou intercommunal.