Repartir après l’influenza aviaire ? La FNSEA 44 et JA 44 posent leurs conditions.
Dans un communiqué le syndicat s’inquiète :
Alors que les restrictions liées à l’influenza aviaire se lèvent progressivement dans les élevages de Loire-Atlantique selon un protocole travaillé et validé avec responsabilité par les représentants des éleveurs et l’administration départementale, la FNSEA 44 et JA 44 alertent sur les conditions d’indemnisations des pertes et de remise en place d’une filière avicole pérenne dans le département.
Tout d’abord vis-à-vis de l’État français, la FNSEA 44 et JA 44 dénoncent le fait que les dossiers à renseigner ne sont toujours pas accessibles, ce qui va accroître le délai de paiement des aides, pourtant vitales, liées aux vides sanitaires et aux pertes économiques. Est-ce que le nouveau Ministre de l’Agriculture a intégré qu’il y avait eu l’influenza aviaire dans notre région ou est-ce que le dossier est resté désespérément oublié dans les cartons de l’ancien ministre sans transmission à son successeur ?
Les analyses à la charge des éleveurs
Avant chaque enlèvement de lots vers l’abattoir, les éleveurs ont dû faire et doivent encore procéder à une visite sanitaire du vétérinaire et réaliser des écouvillons sur les animaux pour dépistage du virus. Les visites sanitaires et analyses ne sont pas indemnisées par l’État et restent par conséquent à la charge des éleveurs. De plus, pour des producteurs en circuits-courts qui doivent abattre régulièrement de petits lots d’animaux, cela représente un coût supplémentaire non négligeable.
La FNSEA 44 et JA 44 ont demandé un soutien auprès du Conseil départemental de Loire-Atlantique afin de permettre une prise charge de ces frais sanitaires supplémentaires supportés par les éleveurs, comme cela est fait par les autres conseils départementaux de la région. Malheureusement notre demande est restée à ce jour sans suite…
Du côté des abatteurs et de la filière avicole dans son ensemble, l’amertume des éleveurs est aussi à son comble. Il est demandé aux éleveurs de remplir les élevages et de repartir, mais les contrats ne sont pour certains même pas écrits et quand ils existent, ils ne font pas référence au respect des coûts de production.
Pour la FNSEA 44 et JA 44, il est hors de question de remettre en place si les abatteurs ne proposent pas des contrats « EGAlim compatibles » avec une hausse de notre rémunération qui doit se traduire dans la revalorisation de nos marges pour prendre en compte toutes les hausses d’intrants. On se croirait revenu dans l’ancien monde ! Des éleveurs ne rempliront pas leurs bâtiments et ne repartiront pas si les contrats ne sont pas réévalués à hauteur des coûts de production !
Il va falloir ouvrir les yeux ! Des actions seront menées rapidement devant les abatteurs si aucun signe n’est donné d’ici la fin de l’été.