Châteaubriant

Quel avenir pour l’école des Terrasses ?

Quel avenir pour l’école des Terrasses ? Jusqu’en juin 2018, l’école accueillait des élèves. La Ville de Châteaubriant vient de lancer un appel d’offres pour un projet immobilier. Le dossier consultable par tous nous propose de  » Révéler la porte historique de la ville « .

Après avoir détruit les terres agricoles à la Baguais et à la Borderie, Alain Hunault, maire-notaire se tente à l’immobilier de centre-ville. Le projet peut sembler louable. Densifier le centre-ville c’est économiser de la terre. C’est diminuer les déplacements. L’emplacement des Terrasses est idéal proche du centre-ville, à deux pas de la gare, si l’offre de transports s’améliore.

C’est oublier un peu vite que, malgré les mensonges d’Alain Hunault, la population de la Ville de Châteaubriant est en baisse constante d’une part. Avec 95 naissances pour 150 décès en 2017, la ville a un solde négatif et compte aujourd’hui moins d’habitants qu’en 1968. Et d’autre part il existe 702 logements vacants sur le périmètre de la seule commune de Châteaubriant.

La construction de l’école de Terrasses actuelle date de 1948. Elle fut inaugurée en 1952, par André Morice député de Loire-Atlantique sous la quatrième. Le bâtiment est truffé d’amiante et l’on va moins s’amuser lors des diagnostics. Cela devrait renchérir les coûts de démolition. Et refroidir les potentiels promoteurs.

Le dossier nous apprend  » L’îlot en étude occupe un territoire urbain classé en zone UAb au P.L.U. sa superficie globale est de l’ordre de 8 919 m².   » On comprend que cela aiguise l’appétit de plus d’un promoteur immobilier.

Le souhait de la Ville pour cet ambitieux projet des Terrasses est de…

  • Développer une offre de logements diversifiée avec de la mixité sociale et intergénérationnelle, des logements pour jeunes actifs, des commerces de proximité tout en proposant de nouveaux modes de construction.
  • Intégrer les contraintes architecturales dans le projet urbain.
  • Travailler la complémentarité entre un programme d’habitat et un programme de commerces
  • Consolider la relation culture et patrimoine
  • Capitaliser les mobilités alternatives présentes sur la Ville : Tram-train, vélos électrique et C bus électrique.

L’offre sur la papier est alléchante. Elle s’intégrera dans le projet  » Action Cœur de Ville « . Mais elle suscite quand même quelques questions.

  • Depuis presque 20 ans qu’Alain Hunault est aux commandes de la Ville de Châteaubriant, n’a t-il pas l’impression d’avoir fait les choses à l’envers ?
  • Les commerces qui ont été largement encouragés à quitter le centre-ville pour les zones commerciales de la route de Saint-Nazaire vont revenir s’installer aux Terrasses ?
  • Les jeunes actifs aujourd’hui quittent, fuient Châteaubriant. Et ce pour des salaires plus confortables et des conditions de vie plus agréables dans les métropoles des alentours.
  • L’immobilier proposé pourrait éventuellement tenter quelques retraités séduits par la proximité du centre-ville et de la gare. Il faudrait pour cela une offre de transports à la hauteur et une politique tarifaire en rapport.

Visuel © Jean-François Mousseau

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