Consommation

Pour Le Gaulois : la maltraitance animale n’a pas d’importance

Pour Le Gaulois, la maltraitance animale n’a pas d’importance. L’association L214 répond aux propos de LDC et interpelle les salariés du groupe.

Suite à la révélation ce jeudi des images de l’élevage de poulets de Saint-Saturnin-du-Limet, les bénévoles de L214 se rendaient ce matin en centre-ville de Sablé-sur-Sarthe (72). Puis à quelques rues devant le siège du groupe LDC (leader européen du poulet, connu pour ses marques Le Gaulois, Maître CoQ, Marie). Ils dénoncent les pratiques de cet élevage « vitrine » Le Gaulois, informer les salariés, et demander à rencontrer la direction.

Malheureusement, le groupe LDC semble déterminé à fuir ses responsabilités en se cachant derrière des excuses malhonnêtes ou mensongères.

Au cours de sa conférence de presse ce midi, LDC a sous-entendu que les images de la vidéo de l’association étaient manipulées. Ce n’est évidemment pas le cas. Il s’agit d’images filmées dans l’élevage de Saint-Saturnin-du-Limet au mois de septembre 2021, ainsi qu’en atteste la vidéo de preuve mise à la disposition de la justice et des médias.

LDC tente de tout effacer

En cours de journée de jeudi, le service communication du groupe LDC tentait d’effacer certains éléments. À l’adresse du site Le Gaulois  à la fiche de l’éleveur David Cellier  https://www.legaulois.fr/oui-cest-bon/eleveurs/524-cellier-david plus rien. Hier encore on voyait l’image ci-dessous. Durant la journée de jeudi, mystérieusement on tombe sur une erreur d’affichage

Le Gaulois minimise la souffrance animale

Le groupe LDC a également tenté de minimiser les souffrances induites par la machine de ramassage employée dans cet élevage. À savoir un « canon » à poulets, à travers lequel les oiseaux sont aspirés puis violemment projetés dans des caisses. Mais LDC s’abstient de commenter le reste des images, montrant des animaux en souffrance dans les pires conditions d’élevage intensif. On y voit aussi des cadavres, et un bac d’équarrissage rempli de vers.

Par ailleurs, le groupe LDC cherche à mettre en avant les mesures prises pour certains de ses élevages partenaires, dans le cadre de sa démarche Nature d’Éleveurs, par exemple la présence de lumière naturelle, de perchoirs et de blocs à picorer dans les bâtiments. Mais ces mesures sont largement insuffisantes puisqu’elles ignorent trois critères majeurs de la demande portée par les associations que sont :

La baisse significative des densités d’élevage.
L’arrêt de l’utilisation de souches d’animaux à croissance rapide.
Et l’abandon des méthodes d’abattage où les animaux sont suspendus avant même d’être étourdis.

Il s’agit d’une démarche au rabais qui ne peut être une réponse crédible aux pires souffrances des animaux.

« La réponse du groupe LDC est de tenter de nier la souffrance des animaux et la véracité des images que nous dévoilons pour éviter toute remise en question de ses pratiques ! LDC continue donc d’ignorer les attentes des citoyens et de cautionner les pires pratiques d’élevage intensif. Nous allons continuer à informer le public et les consommateurs des pratiques cruelles d’élevage de Le Gaulois, n° 1 du poulet, qui n’ont rien à voir avec leurs publicités mettant en scène des animaux joyeux » conclut Léo Le Ster, chargé de campagnes pour L214, sur place pour cette mobilisation.

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