L’ouverture d’une maison pour femmes sans-abris à Nantes dès la fin septembre 2019.
Pour lutter contre la grand précarité, dès le fin de ce mois de septembre, l’AISL (Association insertion solidarité logement), et la Ville de Nantes, ouvrent une maison pour des femmes sans-abris ou en situation de logement très précaire. D’après certains chiffres, les femmes représenteraient 30 % des Sans Domicile Fixe à Nantes. Les femmes sont toujours en 2019, frappées de plein fouet par la précarité, les accidents de la vie. Le comité les Morts de la rue décrit dans un rapport que les femmes SDF meurent à 46,3 ans en moyenne.
Quatre résidentes y seront accueillies
Les bénéficiaires s’y partageront deux logements et des espaces collectifs. Le temps de respirer, de sortir la tête de l’eau.
Il s’agit d’une solution de logement temporaire, un premier « chez soi », allant jusqu’à une année. Le temps, pour ces femmes que leur situation sociale, sanitaire ou psychologique leur permette d’accéder à un logement de droit commun. Pour reprendre pied dans la société, accéder à leurs droits, restaurer leur image d’elle-même. Elles seront accompagnées dans leur parcours par l’AISL et ses partenaires.
La maison, située passage Berthault, quartier Champ de Mars, est propriété de la Ville de Nantes. Cette dernière finance les travaux de rénovation permettant l’aboutissement de ce projet.
A quelques semaines de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, l’ouverture d’une maison pour femmes sans-abris à Nantes est une bonne nouvelle. Cela permettra d’avoir moins de « nuitées d’hôtels » que les services sociaux réservent. Cela permettra également à ces femmes de retrouver de la chaleur. Et de la dignité.
Car oui, on a beau vivre dans la cinquième puissance du monde. Et lorsque l’on pense à toutes ses naufragées, hommes, femmes et enfants, on ne peut pas vraiment tout à fait bien dormir.