« Nous sommes juste des exploitants de salle », répète à l’envi le gérant du cinéma Émeraude à Châteaubriant. Il conteste les interventions des forces de l’ordre dans l’établissement.
En moins de 10 jours, le public et le personnel du cinéma ont subi deux interventions de la brigade de gendarmerie de Châteaubriant. Nous reconfirmons que les gendarmes armés ont forcé l’arrêt des projections et le rallumage des lumières en pleine séance pour le contrôle des pass sanitaires. Et ce malgré la présence d’un public jeune.
Afin d’éviter une gêne provoquée par un autre contrôle qui viendrait nuire à l’expérience cinématographique, aux œuvres diffusées, à la magie du 7è art et traumatiser une partie de nos spectateurs ; nous avons décidé hier de fermer le cinéma jusqu’au rétablissement d’une situation acceptable.
Notre activité souffre d’une perte de chiffre d’affaire importante
Suite à ces intrusions, une partie de nos clients nous ont fait part du stress ressenti et certains ont aussi eu peur d’un attentat.
Nous sommes navrés d’en arriver là. Nous espérons accueillir l’ensemble de nos clients à nouveau dans les meilleurs délais et les meilleures conditions.
Notre activité souffre d’une perte de chiffre d’affaire importante, d’environ 35%. Ayant constaté début août, que la clientèle réduite qui continuait à fréquenter notre établissement présentait systématiquement un pass valide ; nous le reconnaissons, nous n’avions pas ajouté de personnel uniquement dédié au contrôle des pass dans cet établissement. Dans ce contexte économique, nous n’avions d’ailleurs, pas d’autres choix que de limiter notre masse salariale. Et pour rappel, les différentes aides versées par l’état ont été mises en place dans le seul but de compenser les pertes de chiffre d’affaire et non l’embauche de vigiles.
Nous confirmons que le contrôle des pass n’est toujours pas notre métier, nous sommes juste exploitants de cinémas.
Alors que le gouvernement réfléchit à de nouvelles restrictions telles que le pass vaccinal ou le contrôle d’identité systématique, les conséquences seraient les suivantes :
– Une mise en place difficile sur le terrain, voire l’incapacité à court terme.
– Une nouvelle baisse de la fréquentation des lieux culturels.
– Un transfert de spectateurs vers les plateformes de contenus audiovisuels.
Nous espérons que notre situation sera entendue auprès des autorités afin de retrouver un climat propice à l’exercice de notre métier le plus rapidement possible.
En attendant, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.
La Direction.