Loire-Atlantique

Notre-Dame-des-Landes : effacer les traces de la présence des zadistes

Un lieu symbolique de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes n'est plus. Les engins de chantier ont fait table rase de la longère de la Freusière et de ses dépendances. Cela a eu lieu du mardi 26 novembre à jeudi 28 novembre.

La Freusière à Notre-Dame-des-Landes n’est plus qu’un souvenir pour les Zadistes qui ont connu la période de luttes et d’occupation.

Aujourd’hui, la page de la ZAD est tournée

Un bâtiment appartenant à l’État, situé sur le site de la Freusière à Notre-Dame-des-Landes, a été démoli entre mardi 26 novembre et jeudi 28 novembre 2024.

Notre-Dame-des-Landes

Ce bâtiment avait parfois été squatté et avait été victime d’un incendie en 2020. La majeure partie de sa toiture était détruite depuis plusieurs années. Des repérages faisient état de présence d’amiante dans la longère. Un bus et des caravanes étaient également présents sur le site, inoccupés depuis plusieurs mois, avec une dégradation très importante du bus.

Une opération préparée depuis la fin de l’été 2024

En raison des risques que présentait ce bâti en termes de sécurité, de salubrité et de protection de l’environnement, Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, a décidé d’engager sa démolition. Il s’est rendu lui-même sur place, il y a quelque temps, pour préparer au mieux l’opération.

Effacer les traces de la présence des zadistes

Les zadistes s’emparaient de cette longère, propriété d’Aéroport du Grand Ouest, en novembre 2013. Ils rêvaient d’en faire un lieu de création culturelle, « la Belle Afreuze ». Le four à pain dans un bâtiment attenant était baptisé « l’Affreuz’Pizza ».

Notre-Dame-des-Landes

Le conseil départemental de Loire-Atlantique, propriétaire d’une grande partie des terrains dans le périmètre de l’ex-Zad, régularisait la situation de certains zadistes en signant, en octobre, des baux emphytéotiques avec des associations d’usagers.

La compagnie de Gendarmerie de Châteaubriant

Les militaires de la Gendarmerie nationale de la Compagnie de Châteaubriant avait en charge le bon déroulement de l’opération.

Après plusieurs passages sur site que le lieu n’était plus occupé illégalement depuis plusieurs mois, permettant ainsi la démolition dans de bonnes conditions de sécurité.

Les pelleteuses des entreprises du BTP, mandatées par l’État, étaient à pied d’œuvre, dès potron-minet, mardi 26 novembre. Les entreprises avaient trois jours pour faire place nette et, ainsi, effacer les traces des zadistes.

Lors de cette démolition, l’amiante a été retiré avant l’entrée en œuvre des engins de chantier. Le bus et les caravanes non occupés, en voie de dégradation, étaient également retirés.

Visuels : @Pref_44

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