Trois créatures de Jean Jullien se font la malle.
Le fileur est celui qui est sur le départ
C’est la troisième et dernière saison de l’exposition « Filili Viridi ». L’artiste Jean Jullien conclut sa collaboration avec le Jardin des Plantes de Nantes et présente 3 nouvelles installations que le public découvre depuis ce samedi 25 juin.
Deux de ses œuvres se sont carapatées en dehors du Jardin des Plantes, afin d’emmener la nature en balade le long de la ligne verte dans le centre-ville de Nantes.
Le Débitumeur au parking Duchesse Anne. Ce personnage enroule le tapis de bitume près du Château des Ducs de Bretagne afin de laisser s’exprimer la végétation.
Il s’agit d’une structure métal et avec peinture en aplat-couleur, réalisée dans les ateliers de la Direction Nature & Jardins de la Ville de Nantes, à partir d’un dessin au trait par Jean Jullien
• Matériaux et végétalisation : tôle d’acier peinte, stratifié polyester, prairie fleurie. Hauteur : 2,65 mètres, longueur : 12 mètres et largeur : 20 mètres.
• Le Hisseur sur la façade de l’Hôtel de Ville.
Les coulisses de l’exposition
Ces créatures et personnages tout droit sortis de l’imaginaire de l’artiste ont été fabriqués en grande partie en régie par les équipes de la Direction Nature & Jardins de la Ville de Nantes :
• les ateliers métallerie et peinture ont fabriqué les structures des œuvres ;
• les jardiniers du Jardin des plantes ont réalisé la mise en place et la végétalisation des œuvres.
Pour les œuvres en acier, les découpes et cintrages des différents éléments, des entreprises locales (SFCMM, Oxymétal) collaborent. Ensuite, les métalliers des ateliers de la Ville de Nantes (basés au Parc du Grand Blottereau) se chargent eux-mêmes d’assembler. Ils affinent l’esthétique des formes et réaliser les socles qui assurent la stabilité des œuvres sous le gazon.
Les peintres vont ensuite enduire, poncer puis appliquer la couleur unie choisie par l’artiste. La pose sur site fait appel à l’ensemble des équipes pour le terrassement, la plantation et la finition. Les jardiniers rendent invisibles les éléments de stabilité et de structure pour un aspect esthétique emprunt de simplicité.
Jean Jullien intervient pour la touche finale, essentielle pour donner vie aux créatures. Il souligne le traçage des contours des personnages ainsi que des visages. Tracés à main levée avec un gros pinceau et de la peinture noire, cette phase permet d’apporter la spontanéité et la malice propre au style de l’artiste. Les structures de ces installations ont été réalisées à plat, en 2D. C’est afin de garder l’esprit dessiné du trait singulier de Jean Jullien.
Les personnages sont de dimensions géantes, allant parfois jusqu’à 5 mètres de hauteur et 30 mètres de longueur. Certains ont nécessité l’usage de grues pour les transporter et les installer dans le Jardin.