Nantes

Nantes : on débaptise la place Abbé Pierre

Dans le Finistère, l'Eure, en Seine Maritime ou en Loire-Atlantique, les élus pensent à retirer le nom de l'Abbé Pierre, à une rue, une place. À Saint-Quentin, la fresque à son effigie sera maintenue.

À Nantes, la place Abbé Pierre ne portera plus ce nom.

Le 6 septembre 2024, Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre ont rendu publics de nouveaux faits d’une extrême gravité commis par l’Abbé Pierre. À la suite de ces révélations, la Fondation Abbé Pierre a annoncé sa décision de changer de nom.

De son côté, François, le pape François, chef de l’Église catholique, reconnait que Rome était au courant des violences sexuelles perpétrées par le fondateur d’Emmaüs. « Je ne sais pas quand le Vatican l’a appris. Je ne sais pas. Je ne sais pas parce que je n’étais pas ici [il a été élu en 2013], et ça ne m’est pas venu à l’esprit d’effectuer une recherche sur cela. Mais certainement, après la mort [de l’abbé Pierre, en 2007], c’est sûr. Mais avant, je ne sais pas », répondait le pape François au journal le Monde, en rentrant de voyage en Asie. « L’abus sexuel des enfants et des mineurs est un crime ! C’est une honte ! »

D’autres sources, dont Libération, affirment que l’Église catholique savait depuis le milieu des années 50.

Nantes : on débaptise la place Abbé Pierre

Le récent rapport indépendant fait état de comportements s’apparentant à des agressions sexuelles ou des faits de harcèlement sexuel commis par Henri Grouès, entre la fin des années 1970 et 2005.

À Nantes, une place porte le nom de l’Abbé Pierre depuis 2022. En concertation avec les 3 associations du mouvement Emmaüs du territoire, Les Eaux Vives, SOS Famille et la communauté Emmaüs de Bouguenais, la Ville de Nantes a décidé que cette place ne porterait plus ce nom. Un travail va être engagé avec ces mêmes associations pour convenir collectivement d’une nouvelle dénomination.

La dénomination Abbé Pierre sent le souffre et les associations craignent surtout une baisse des dons. En effet, l’association de seconde main, reçoit moins. La crise étant passée par là, les gens vendent désormais leurs vêtements d’occasion sur les plateformes.

Visuel de Une : Google street.

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