Nantes : la Halvêque prend ses quartiers d’été. La Paillote Voyageuse propose sur l’été une programmation culturelle musicale dans les quartiers nantais. Cela permet aux habitants qui ne partent pas de venir en famille à des horaires de début de soirée. Vendredi 21 juillet, la Paillote accueillait le groupe Sophie et les Petits Bonheurs à la maison de quartier de la Halvêque, au nord de Nantes.
Le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze et le sous-préfet en charge de la politique de la ville et de la cohésion sociale, Olivier Laigneau, sont venus à la rencontre des habitants de la Halvêque. Bassem Asseh, premier adjoint de la ville de Nantes et Mathias Cadot, délégué général de l’Accoord les accueillent. Alain Prédour, directeur de la maison de quartier fait le tour du propriétaire, à commencer par le jardin. Soixante-dix bacs en bois remplis de terre où la végétation explose en ce moment.
Ce quartier est Quartier Politique de la Ville et reçoit l’aide de l’État. Ce dernier mobilise « quartiers d’été », un dispositif en direction de la jeunesse et de leurs parents pour profiter d’activités estivales. Concrètement, cela développe des actions de divertissement, de découverte et de renforcement du lien social.
Halvèque : sur les traces de ce qui fut une cité en bois
Le quartier de la Halvèque est un triangle pointe au nord, qui est bordé à sa base, par le périphérique (N844), à sa gauche, à l’Ouest, par la ligne de tram sur l’avenue de la gare de Saint-Joseph, à une encablure du stade de la Baujeoire, et à sa droite, à l’Est, par la rue du professeur René Auvigne. Sur 10 hectares, résident un peu moins de 1500 personnes. Le seuil de pauvreté est aux alentours de 46%.
Il y a un peu plus d’un siècle, la LBC (Société des locomotives Batignolles-Châtillon) était là, juste à coté. L’usine des Batignolles donnait du travail à plein. Trois cités, construites de maisons de bois, logeaient les ouvriers et leur famille : Ranzay, la Baratte et la Halvêque.
Les maisons de bois ont disparu en 1970. La nature a horreur du vide. La Nantaise d’habitations s’emploiera a faire pousser dès 1971, quatre tours de 13 étages au nord, des plots, et des barres de quatre étages au sud, le long de la rue Léon Serpollet.
La cité HLM de la Halvèque édifiée sur les ruines de la cité ouvrière a perdu de sa solidarité ouvrière. La partie sud du quartier autour de la maison de quartier, » La Plaine », avec des barres d’habitations moins hautes semble avoir recréé une autre solidarité autour de la maison de quartier.
Une pataugeoire comme lien social
Les enfants gambadent, courent, rient et s’aspergent sous la douche en forme de serpent. Les mamans sont là, assises tout autour. Elles veillent sur toute cette marmaille joyeuse. Il fait chaud.
Le coté sud de la Halvèque, près de la Maison de Quartier, c’est plutôt tranquille, un village. Chaque après-midi de l’été les habitants s’y retrouvent
Tout au long de l’année, les animatrices et animateurs d’Accoord dispensent des cours anglais 3-6 ans, chorale adultes et atelier chant enfants, atelier créatif adulte ou encore jardinage et panier de légumes.
L’Accoord : association d’éducation populaire
Créée en 1985, l’Accoord propose à Nantes 21 centres socioculturels, maisons de quartier et un espace de plein air. Elle est conventionnée avec la Ville de Nantes et la CAF. Par délégation de service public l’Accoord gère également 40 centres de loisirs enfance, 17 espaces d’animation ados (11/15 ans) et organise une cinquantaine de séjours en France et à l’étranger.