Nantes-Atlantique : des citoyens en pyjama pour le respect du couvre-feu
Nantes-Atlantique : des citoyens en pyjama pour le respect du couvre-feu.
Aéroport de Nantes-Atlantique, dimanche 13 novembre. 100 personnes manifestaient en pyjama pour demander l’élargissement du couvre-feu et son respect. Elles demandaient également l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport. Plus globalement, elles ont défendu la réduction du trafic aérien et de ses impacts sur la santé, le climat et l’environnement.
Sur l’impulsion d’Alternatiba Nantes et du GIGNV, plus de 100 habitants de la Métropole se sont rendus aujourd’hui à l’aéroport habillés en pyjama pour une mobilisation créative, comportant notamment une sieste collective géante. « On ne peut pas dormir la nuit à cause des nuisances, donc on vient rattraper nos heures de sommeil ici ! Les compagnies aériennes et les pouvoirs publics doivent comprendre qu’un couvre-feu trop court et non respecté, ça a des impacts sur notre santé. » explique Elodie Uzureau, habitante de Bouguenais.
Depuis avril 2022, aucun avion n’est autorisé à circuler dans le ciel nantais entre minuit et 6h du matin. Mais ce couvre-feu n’est pas respecté par certaines compagnies aériennes, selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui a dressé environ 200 procès-verbaux pour non-respect du couvre-feu.
Entre deux reprises de chansons par une chorale avec des paroles sur le couvre-feu et l’impact climatique de l’aérien, des interventions au micro viennent préciser les revendications des collectifs : l’allongement du couvre-feu à 8 heures consécutives, suivant les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé ; le respect strict de ce couvre-feu ; l’arrêt du projet d’extension de l’aéroport de Nantes.
« Réveillez-vous ! On veut dormir ! «
Ces dernières semaines, les citoyens et les scientifiques continuent d’alerter sur l’impact du secteur aérien partout en Europe. « La société civile se mobilise fortement pour la réduction du trafic aérien. Et des nombreux problèmes qu’il pose sur le plan climatique, social et environnemental » développe Gwendoline Monnier, porte-parole d’Alternatiba Nantes. « Nous devons penser la reconversion du secteur aérien avec les salariés concernés. Repenser également notre vision des déplacements, en intégrant toutes les alternatives moins émettrices ».
Aujourd’hui, la mobilisation s’étendait au-delà du pays nantais. Des actions étaient également menées aux aéroports de Rennes et Vannes pour le respect des populations riveraines et des objectifs climatiques. Cette mobilisation a lieu alors que la COP 27 bat son plein jusqu’au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte. Loin des 1,5 °C prévus par l’Accord de Paris lors de la COP 21, le réchauffement risque plutôt d’atteindre entre 2,5 et 2,9 °C.
Face à l’inaction climatique, les citoyennes et citoyens étaient nombreux aujourd’hui pour interpeller les pouvoirs publics : « Réveillez-vous ! On veut dormir ! « .
Visuel : Suvann Photos.