Marisa Paredes soutient la lutte de Graslin. Ce dimanche 13 juin, elle rencontrait les grévistes du théâtre Graslin à Nantes.
Invitée d’honneur du trentième festival du cinéma espagnol de Nantes, l’actrice Marisa Paredes a rendu visite aux occupant·e·s du théâtre Graslin, mobilisé·e·s depuis 96 jours.
Marisa Paredes est cette actrice phare du cinéma espagnol qui est connue à l’international pour ses rôles dans les films de Pedro Aldomovar. Marisa Paredes est l’une des comédiennes les plus populaires du cinéma espagnol.
Marisa Paredes soutient la lutte de Graslin et celle d’Espagne
Cet échange a eu lieu dimanche soir. Une trentaine de personnes était là. Marisa Paredes livrait son point de vue engagé sur la lutte actuelle vue d’Espagne. Elle s’est notamment étonnée du traitement de la culture durant la crise sanitaire et du silence de ses collègues français·e·s les plus connu·e·s : « Qu’est-ce qui se passe avec la profession ? Personne ne dit rien ! Il faut crier, il faut dire que la culture c’est nécessaire, c’est vital ! »
Militante depuis la première heure, rappelant son engagement à gauche, évoquant les heures sombres du franquisme, elle s’inquiète de la montée de l’extrême droite en Europe. Le poing levé, Marisa et les occupant·e·s entonnent « El pueblo unido jamas sera vencido » dans le hall du théâtre.
Les occupant·e·s de Graslin évoquèrent les raisons de la poursuite des occupations des lieux culturels et la première de leurs revendications. Ils exigent la suppression de la réforme de l’assurance chômage qui précarisera gravement les personnes en situation d’emploi discontinu.
Après remise d’une affiche de commémoration de la commune, la discussion à bâtons rompus s’est poursuivie devant l’opéra. Marisa Paredes lançait des pétales de roses sur les marches du théâtre avec les occupant·e·s en déclarant : « La culture, c’est sécure ! ». Marisa Paredes est ensuite repartie avec l’autocollant de Graslin occupé sur sa robe pour dîner en ville avec l’équipe du festival.