Lorsque le plastique envahit nos plages de l’Atlantique ou de Méditerranée sous forme de micro billes, l’humain est bien désemparé. Nos habitudes de consommation dont nous sommes tous responsables a fini de détruire les côtes. Se confondant avec des grains de silice ou pouvant être confondus avec des œufs de batraciens, cette pollution est bien réelle, tenace.
En Loire-Atlantique, l’association Surfrider agit pour faire connaître le phénomène
Les bénévoles de l’antenne Loire-Atlantique de Surfrider Foundation ouvraient l’œil depuis quelques jours sur les plages de la côte suite aux gros coefficients de marée.
https://youtu.be/pSyB5iOwhNk?
Après un coefficient de marée à 113, une bénévole a retrouvé une quantité très importante de granulés plastiques industriels (GPI), autrement appelés pellets sur la plage des Libraires de Pornichet. La laisse de mer est constellée de ces petites billes plastiques qui servent de matière première pour la fabrication d’objets en plastique du quotidien. Les pellets blancs ou translucides sont de formes assez différentes. Il semble que certains soient plus anciens que d’autres.
En redescendant vers Saint-Nazaire les quantités sont moins importantes et la pollution semble être concentrée sur cette plage. Les bénévoles vont inspecter les plages plus au nord.
Pour rappel, la côte Atlantique Nord française et de la Manche avait été frappée par une très importante pollution aux GPI à l’hiver 2022-2023, conduisant Surfrider Foundation et de nombreuses institutions – dont le Ministère de la Transition Écologique – a porter plainte contre X. L’enquête, menée par le parquet de Brest, n’a toujours pas abouti.
La Galice en Espagne, a aussi été touchée de plein fouet par ce type de pollutions en décembre et janvier dernier à la suite d’une perte de conteneurs en mer.
Ces pollutions interviennent alors que le Parlement Européen doit voter, le 23 avril prochain, un texte de réglementation de ces pollutions.
Les industriels de la chaîne de valeur des pellets responsable de ces pollutions
En raison de mauvaises pratiques de manutention et de gestion, ces granulés de plastique industriels se déversent en quantités importantes à chaque étape de la chaîne de valeur : production, transformation, manutention, transport, stockage et recyclage. On estime chaque année que 183 000 tonnes de granulés sont « perdues » par l’industrie dans l’Union européenne uniquement, et 230 000 tonnes au niveau mondial.
Or, quand on parle de ces pollutions, on s’intéresse rarement à ceux qui sont réellement derrière elles. Bien que des entreprises aient mis en place un dispositif baptisé Opération Clean Sweep, force est de constater que les mesures prises sont inopérantes.
Visuel de Une : Ambre de Surfrider.