Le président du Département écrit à Emmanuel Macron pour une intervention de la France en faveur de ce Franco-palestinien arrêté le 30 juin. Philippe Grosvalet demande la libération immédiate de Salah Hamouri.
Mardi 30 juin 2020, Salah Hamouri est à nouveau arrêté par les forces israéliennes. Il allait se faire tester au coronavirus. Il doit être présenté à un juge début juillet.
Philippe Grosvalet, président du Département de la Loire-Atlantique, a adressé un courrier à Emmanuel Macron, Président de la République. Il lui demande d’agir rapidement.
« Le 30 juin, Salah Hamouri, avocat et citoyen franco-palestinien, a été arrêté par l’armée israélienne alors qu’il se rendait dans un centre médical à Jérusalem pour réaliser un test COVID afin de pouvoir venir à Paris où résident sa femme et sa fille. Il semble qu’aucun motif ne lui ait été communiqué par les autorités.
L’arrestation de notre concitoyen sans que le chef d’accusation ne soit connu et sans que son avocat ne puisse accéder au dossier semble inadmissible dans un État de droit. Les autorités françaises ne doivent pas fermer les yeux devant une violation aussi manifeste des droits de l’Homme.
Notre inquiétude est vive concernant notre compatriote qui pourrait rejoindre les 6128 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes. Parmi lesquels 450 sont toujours en détention administrative c’est-à-dire sans procès ni chef d’inculpation.
Je vous demande donc d’agir dès aujourd’hui avec conviction, au nom de la France, pour protéger et obtenir la libération immédiate de Monsieur Salah Hamouri.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma considération distinguée. »
Salah Hamouri est né d’une mère française, Denise Guidoux, originaire de Bourg-en-Bresse (Ain), professeur de français à Jérusalem, et d’un père palestinien, Hassan Hamouri, restaurateur à Jérusalem-Est. Il est français par sa mère ; son père est Palestinien de Jérusalem. Il cumule donc la nationalité française avec le statut de Palestinien de Jérusalem.Il dispose d’une carte d’identité israélienne, et a le droit de vote aux élections locales.
Il poursuit ses études à l’école privée catholique De La Salle College, des frères des Écoles chrétiennes, à Jérusalem. Il décide après son baccalauréat de faire des études de sociologie à l’université de Bethléem. Après sa sortie de prison, il suit des études de droit et devient avocat au barreau palestinien en août 2017.