Des taux de glyphosate 13 fois supérieurs que la norme admise dans l’eau du robinet
Nous habitons le même territoire, nous mangeons tous différemment. Et nous sommes des êtres vivants que vous connaissez peut-être avec nos désirs de vivre mieux ici et maintenant. Nous constatons que nous avons tous et toutes du glyphosate dans nos urines, la moyenne du groupe est de 1,38ng/mL. Soit 13 fois plus que la norme admise dans l’eau du robinet (0.1ng/mL). Nous observons que même la Cour des Comptes française admet l’incapacité de l’État à agir pour protéger la population des pesticides (bilan du 4 février 2020). Nous nous devons donc de chercher collectivement des solutions et de mettre nos responsables politiques face à leurs responsabilités en ces périodes électorales.
Alors que le 1er février le Luxembourg supprimait totalement le glyphosate de sa production agricole, le 4 février la cour des comptes française dresse un bilan très négatif sur l’utilisation des pesticides en France. Vendredi venez essayer de faire bouger les lignes des élections et des acteurs de chez vous. »
Dans les conclusions de la Cour des Comptes on peut y lire :
« En dépit de ces actions et de la mobilisation de fonds publics (…), plusieurs travaux d’évaluation ont dressé un bilan réservé de l’action menée. La Cour constate, pour sa part, que les effets des plans Écophyto demeurent très en deçà des objectifs fixés »
La consommation de produits phytosanitaires en agriculture a augmenté de 21% en France en 2018, selon un bilan en janvier du Plan Ecophyto 2, engageant quatre ministères : Agriculture, Santé, Recherche et Transition écologique.
Le dernier bilan de l’eau à Châteaubriant
L’eau du secteur sud de la commune de Châteaubriant a connu des épisodes de non-conformités sur des produits de dégradations de pesticides (esa·et oxa·metolachlore), pour les nitrates et le sélénium.
• Présence temporaire de produits de dégradations de pesticides, Metolachlore ESA et OXA à une concentration supérieure à la limite réglementaire fixée à 0, 1 µg/1 par molécule. Cette situation ne présente pas de risque pour la santé des us agers au regard de la valeur limite de consommation définie par !’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), fixée à 510 µg/1.
• Il a été observé pour les nitrates une concentration supérieure à la limite réglementaire fixée à 50 mg/1, pendant une période inférieure à une semaine en décembre.
• Il a été observé pour le sélénium une concentration supérieure à la limite réglementaire fixée à 10 µg/1, pendant une période inférieure à deux semaines fin août.
• Présence temporaire pour les chlorures d’une concentration supérieure à la référence réglementaire fixée à 250 mg/L ( Source ARS)