Les coquillages interdits de pêche en Baie de Bourgneuf.
Par arrêté, le préfet de la Loire-Atlantique vient d’interdire la pêche, le ramassage, le transport, le stockage et la commercialisation des coquillages, à titre professionnel ou de loisir, en provenance d’une partie du littoral Sud du département. La zone géographique d’interdiction est la zone de production conchylicole n° 44.15, Nord de la baie de Bourgneuf.
Cette interdiction fait suite à la survenue d’une toxi-infection alimentaire collective qui a touché une quarantaine de personnes.*
Il a été demandé aux professionnels concernés de procéder au retrait des coquillages mis sur le marché à compter du 6 décembre 2023.
Il est conseillé de ne pas consommer et de détruire les coquillages provenant de la zone d’interdiction.
Par ailleurs, la préfecture conseille de ne pas consommer des coquillages dont l’origine géographique n’est pas connue ou est incertaine.
La baie de Bourgneuf
La baie de Bourgneuf est une vaste baie délimitée par la pointe Saint Gildas (Préfailles) et l’île de Noirmoutier (85). Cette zone marine au large de la Loire-Atlantique et de la Vendée est bordée par le Marais Breton. La baie de Bourgneuf est l’un des plus importants bassins conchylicoles français.
Pendant des siècles, les gisements naturels d’huître plate étaient exploités. Puis l’ostréiculture s’y est développée à partir de la fin des années 1940.
La zone de production se situe en fond de baie, avec des courants de marée atténués et une turbidité assez importante. Le substrat se compose de platiers rocheux, galets et sables près de la côte, avec de la vase dans certains secteurs ainsi que plus au large. D’anciennes pêcheries en pierres sont présentes au Nord de la zone. Le port du Collet, au Sud, accueille des bateaux et bâtiments conchylicoles. Plusieurs établissements sont également regroupés dans la zone aquacole de Lyarne aux Moutiers en Retz.
Les autres activités présentes sur le site et à proximité comprennent la pêche professionnelle et de loisir (à pied, embarquée et carrelets), la plaisance, les loisirs nautiques et balnéaires, la saliculture et la chasse.
*Une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) , c’est au moins 2 cas d’une symptomatologie similaire, en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire. En France, les TIAC sont à déclaration obligatoire (DO) depuis 1987.