Châteaubriant

Le territoire Loire Estuaire vers un hub énergétique décarboné

Le territoire Loire Estuaire vient d'être désigné lauréat de l'Appel à projet Zone Industrielle Bas Carbone (ZIBaC), porté par l'ADEME dans le cadre du programme "France 2030".

Le territoire Loire Estuaire vers un hub énergétique décarboné.

Le groupement composé de l’Association des Industriels Loire Estuaire (AILE, regroupant Arcelormittal, Cargill, EDF, Elengy, Engie, Eqiom, TotalEnergies et Yara), de Saint-Nazaire Agglomération, de la Communauté de Communes Estuaire et Sillon et de Nantes Saint-Nazaire Port, ainsi que de la Région des Pays de la Loire, propose une trentaine d’actions concrètes pour accélérer la décarbonation et la transition énergétique de ce territoire industriel. La labellisation ZIBaC permettra d’obtenir des financements pour préparer et accélérer leur déploiement.

Premièrement une ambition et une feuille de route communes ont été tracées. Le triple objectif est d’atteindre la neutralité carbone sur la zone portuaire à horizon 2050. En outre, c’est de permettre la résilience industrielle face aux conséquences prévisibles du changement climatique. Et d’autre part de favoriser l’émergence de nouvelles filières supports de la transition énergétique.

Vers un hub énergétique bas carbone

Le programme d’actions de 8,2 millions d’€ sur 2 ans est soutenu à hauteur de 4,1 millions d’€ par l’ADEME. Il vise à accélérer la transformation de cet espace industrialo-portuaire de 28 500 emplois en un hub d’énergies décarbonées massives. Et ce grâce au développement d’infrastructures qui connectent les producteurs d’énergies décarbonées aux besoins émergents et futurs du territoire national.

Un hub hydrogène multimodal qui permet la production, l’import et le transport d’hydrogène bas carbone. Un hub CO2 multimodal, permettant la capture, la réception, la valorisation et l’export de CO2 industriel. Et un hub gaz naturel pour la production et la distribution de gaz vert/bas carbone.

Un pôle dédié aux autres énergies décarbonées qui produit et avitaille en biocarburants, bioGNL, biofuels…

Les autres axes de travail se concentrent sur les thématiques liées à l’écologie industrielle (mise en place de boucles électriques locales produites à partir d’énergies renouvelables, d’un réseau de chaleur, développement de la biomasse, ou encore décarbonation des procédés industriels et flux portuaires) et sur la résilience environnementale : comment s’adapter au changement climatique, comment améliorer collectivement la gestion de l’eau.

Cette démarche accompagne les projets de décarbonation des industriels engagés sur une trajectoire « net zéro » à horizon 2050. Elle s’appuie sur des synergies entre acteurs du territoire et en renforçant l’attractivité économique.

L’Association de Décarbonation Loire Estuaire (ADELE), portera cette dynamique collective de décarbonation.

Loire Estuaire, territoire d’industries

Premier port de la façade atlantique (30 Mt de marchandises annuelles), à proximité des gisements éoliens offshore (1er parc éolien offshore de 480 MW, 1er éolienne flottante, 20 GW de potentiel), Loire-Estuaire s’ouvre directement à l’international.

Le territoire Loire Estuaire se caractérise par une plateforme énergétique majeure assurant 10 % de l’approvisionnement énergétique de la France, par une base industrielle manufacturière et technologique regroupant plusieurs leaders mondiaux (28 500 emplois, 500 entreprises), labellisée « Territoire d’Industries » depuis 2018 et un ADN partenarial public – privé vivant et bien ancré.

L’activité industrielle émet 5,9 MT de CO2 annuellement sur le territoire. D’autant plus que plus de 85% proviennent des acteurs du projet ZIBaC Loire Estuaire.

La Démarche ZIBAC

Au printemps 2022, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) lançait l’appel à projet ZIBaC. Il s’agit pour l’État, à travers cette initiative, d’accompagner les territoires industriels dans leur transformation écologique et énergétique. En accélérant la décarbonation des principaux bassins industriels français, on gagne en compétitivité et en attractivité. Mais aussi, c’est tout bon pour la reprise de l’activité économique.

Articles sur le même sujet

Bouton retour en haut de la page