Le sauvetage d’une truie en Bretagne. Il est grand temps de prendre conscience de ce que nous mangeons. Le travail journalistique remarquable d’Inès Leraud, de Morgan Large aboutit au constat qu’en Bretagne en particulier et dans l’ouest de la France en général, l’air, la mer sont pollués. D’après Médiapart : la Bretagne est « la première émettrice de ce gaz issu à 95 % de l’activité agricole et responsable d’une partie de la pollution de l’air aux particules fines, qui favorisent cancers et maladies cardiovasculaires ». Sur les côtes les rejets de l’agriculture intensive souillent les plages d’algues vertes. Il faut cesser de manger de la viande de porc industriel, élevé dans des conditions lamentables. Il y va de notre santé, de celle des animaux et de la planète.
Une jeune truie s’est échappée d’un élevage intensif breton où elle était enfermée, et a trouvé refuge chez une voisine. Ne pouvant pas garder l’animal, elle a alors contacté le refuge pour animaux de ferme GroinGroin qui l’a recueillie afin de lui offrir une vie paisible. Aujourd’hui la jeune truie vit entourée d’autres congénères eux aussi sauvés de l’abattoir.
Cette truie rescapée est âgée d’environ neuf mois. Née dans l’élevage, elle s’était fait attaquer aux oreilles par d’autres cochons, comportement courant en élevage intensif. Les conditions d’enfermement entraînent souvent de l’agressivité entre animaux. Mise à l’isolement dans l’élevage du fait de ses blessures, c’est de là qu’elle a réussi à s’échapper.
Elle a été surnommée Charlotte, et elle est aujourd’hui en quarantaine sanitaire au refuge situé en Sarthe.
« En France, 25 millions de cochons sont détenus enfermés dans les élevages pour la production de viande. 95% d’entre eux sont engraissés en élevage intensif, sans accès à l’extérieur. Charlotte en faisait partie, jusqu’au jour où elle a pu se faire la belle, et ainsi échapper à un avenir funeste. Charlotte a eu une chance incroyable de rencontrer cette personne au grand cœur qui a pu lui offrir la perspective d’une vie meilleure », explique Mathilde Ruiz Minano, soigneuse animalière au refuge GroinGroin.
Les cochons, des animaux très doux
Les cochons sont souvent des animaux mal considérés. Pourtant, ils sont très intelligents, sensibles, affectueux. Ils peuvent être aussi proches de nous qu’un chien. En France, la grande majorité des cochons sont élevés en élevage intensif. Un univers totalement inadapté à leurs spécificités biologiques et besoins comportementaux. Ce qui génère de nombreuses souffrances physiques et psychologiques.
Vous pouvez parrainer Charlotte
Charlotte a aujourd’hui besoin de parrains et de marraines afin de subvenir à ses besoins quotidiens. Un parrainage est un don qui couvre une partie des frais liés à l’hébergement, l’alimentation et les soins d’un animal sauvé. L’idée est de réunir suffisamment de parrains et marraines pour couvrir l’intégralité des coûts liés à la nouvelle vie de l’animal. L’objectif est ainsi de permettre au refuge d’avoir la capacité financière d’ouvrir de nouvelles places pour d’autres rescapés. Et ainsi de poursuivre sa mission de sensibilisation au respect des animaux. Le montant des parrainages est libre. Il est déductible à 66% des impôts dans la limite de 20% des revenus imposables.
Le refuge GroinGroin, un havre de paix dans la Sarthe
L’association GroinGroin a été créée en 2005 par une vétérinaire et une passionnée de cochons. GroinGroin sauve et recueille des animaux d’élevage et en particulier des cochons. Le refuge se situe à Neuvillette-en-Charnie, dans la Sarthe, et près d’une centaine d’animaux y cohabite paisiblement sur 12 hectares. Ils disposent de grands espaces et d’aménagements adaptés. À travers eux, l’association apporte un autre regard sur les animaux de ferme et encourage chacun à les respecter et à adopter une alimentation végétale.
L’association sauve et recueille chaque jour des animaux dits « de ferme »
Le refuge GroinGroin sauve et recueille des animaux rescapés d’élevages ou d’abattoirs, ou abandonnés par leur propriétaire, ou encore détenus dans des conditions difficiles chez des particuliers.
L’association GroinGroin sensibilise également le grand public aux animaux.
Les membres de GroinGroin communiquent sur l’intelligence, la sensibilité, l’individualité des animaux que l’association sauve. À travers leurs histoires, ils et elles questionnent sur la légitimité à tuer sans nécessité les animaux. La spécificité du refuge est de permettre aux personnes de rencontrer sur place, souvent pour la première fois, des animaux dits de ferme. Et ainsi de se rendre compte de la similarité entre les interactions qu’ils partagent habituellement avec leur chien ou leur chat. Et ici, celles qu’ils connaîtront avec les animaux au refuge.
L’étonnement suscité par cette rencontre est bien souvent le premier pas vers une remise en question de notre rapport aux animaux.
GroinGroin place des cochons
Les animaux au refuge y sont pour le reste de leur vie. L’association met par ailleurs en relation les personnes qui se séparent de leur cochon avec ceux qui souhaitent adopter via une sélection rigoureuse des adoptants.
Le site de l’association GroinGroin
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