Législatives 2024 en Loire-Atlantique

Le débat télévisé des candidats de Châteaubriant-Ancenis

Un débat pas à la hauteur des enjeux. L'électeur aurait aimé des vrais sujets pour améliorer leur vie quotidienne.

Le débat télévisé des candidats de la circonscription Châteaubriant-Ancenis se tenait cette après-midi. L’émission était enregistrée à la demande d’Alain Hunault qui cette fin d’après-midi de mercredi présidait le conseil municipal de Châteaubriant, entre autres casquettes.

Les trois candidats au second tour des élections législatives présentaient chacun leurs arguments. Un rappel des scrutins de dimanche dernier : Jean-Claude Raux, député sortant, totalisait 34, 16 %, Julio Pichon recueillait 32, 85 % des suffrages exprimés et Alain Hunault, candidat soutenu par le camp macroniste, arrive troisième, il obtenait  29,18 %

Un débat un peu mou, un peu court

Les sujets qui fâchent n’ont pas été vraiment abordés. Le coût de la vie, la précarité des ménages, dont Châteaubriant détient le record départemental avec 19 % des personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Toutes les communes de la Com Com Châteaubriant Derval souffrent. On a peu parlé de la désertification des campagnes, de l’isolement

La Mobilité

Sur la mobilité et les moyens de désenclaver le territoire du nord du Département de la Loire-Atlantique, Alain Hunault s’est octroyé la paternité de la réouverture de la ligne de Tram-Train, Châteaubriant-Nantes. Faux. Lors de l’anniversaire des 10 ans de la réouverture de la ligne, le même Alain Hunault encensait et désignait comme l’initiateur du projet, son frère jumeau, Michel Hunault, candidat soutenu par le RN à La Baule Guérande, Pontchâteau.

Alain Hunault oublie simplement de dire que c’est Xavier Hunault, père des jumeaux, qui ferma la ligne TER Châteaubriant-Nantes, en 1980 à la demande d’Olivier Guichard, Baron de la région des Pays de la Loire, en échange de monnaie sonnante et trébuchante pour refaire les routes.

Aujourd’hui, on est loin des 11 200 voyageurs quotidiens promis. On frise les 2700 passagers chaque jour. Un aller Châteaubriant Nantes coûte 22 euros. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Christelle Morançais, dont Alain Hunault se prévaut, a diminué de 25 % les réductions faites sur la carte Mobi pour les demandeurs d’emploi.  Alain Hunault a une piètre connaissance des besoins de mobilités dans la circonscription. En décembre 2015, il est nommé vice-Président des transports à la Région. En 2017, il démissionne. C’est drôle, il ne parle jamais de ce bilan.

Alain Hunault nous parle d’un service de transport gratuit dans sa commune. Il oublie là encore de dire que le service ne fonctionne ni le samedi, ni le dimanche.

Sur l’ensemble des sujets, le maire de Châteaubriant fait penser à Joe Biden. Il est confus, pas sûr de lui. Il ne sait dire que  » LFI, LFI, LFI, Mélenchon  » Il radote et se fait même reprendre par les présentateurs. Pour beaucoup, il est temps qu’on tourne la page Hunault. Après 23 ans à la tête gouvernance solitaire, il y a l’usure du pouvoir. Et cela se voit. Lors du débat, Alain Hunault parle d »une petite voix, il est fatigué.  Il parle comme il serre la main. Mollement. Pour l’avenir de la circonscription, pour la France et pour la démocratie, il est temps de passer à autre chose.

L’augmentation du SMIC, les éoliennes

Pour Julio Pichon, candidat RN, il n’est pas favorable d’une augmentation du SMIC, car pour lui  « Les charges suivent « . Pour Jean-Claude Raux, il est essentiel d’augmenter le salaire minimum.

Pour le candidat du RN, statu quo pour les éoliennes. Pour Jean-Claude Raux, oui au développement de l’éolien à la condition d’une concertation avec les populations impactées.

Le retour de l’impôt sur la fortune ?

Pour Julio Pichon, le retour de l’ISF rapporterait peu. Le plus farouchement contre est bien sûr le maire-notaire-président de la Com Com de Châteaubriant-Derval. Alain Hunault ne nous dit pas quels sont ses revenus. Un tour sur le site de l’HATVP nous montre ses revenus déclarés en net pour l’année 2019 :

À ces sommes, il convient d’ajouter pour l’année 2019, les émoluments de maire d’un montant net de 18 886 € par an et de 14 142 € net en tant que président de la Com Com de Châteaubriant-Derval. Deux SCI sont également déclarées. On peut vérifier tous ces chiffres sur le site de l’État.

Visuel de Une : France 3 Pays de la Loire.

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