Le groupe Lagardère-Bolloré justifie ce projet de PSE par une baisse globale de l’écoute des radios et spécifiquement des radios musicales concurrencées par les plateformes de streaming telles que Spotify et Deezer.
Suppression de 34 postes : 30 journalistes et 4 animateurs
Pour les syndicats CGT et CFDT, cet argumentaire est « totalement infondé sur le plan économique et particulièrement injuste sur le plan humain ». Pour les représentants du personnel, la « gestion erratique du groupe suffit à expliquer » la baisse des audiences. Ce sont les « incohérences de la gouvernance choisie » qui en sont la cause. L’intersyndicale tient à préciser également que les deux radios ont permis au groupe de récolter plusieurs millions d’euros de dividendes en 2020 et ce, malgré la crise sanitaire… Ce qui rend « inepte » ce PSE.
Des réunions régulières se tiennent depuis entre représentants du personnel et direction. Le Groupe Lagardère-Bolloré souhaiterait finaliser les discussions d’ici la fin de l’année pour présenter son plan au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Le CSA doit en effet se prononcer sur ce projet non conforme à ses critères. Il y a une dizaine d’années déjà un plan du même genre était sur la table : la dizaine de fermetures d’antennes envisagée n’avait aboutie qu’à 2 ou 3 fermetures. En 2018, la Cour d’appel de Paris a d’ailleurs confirmé au groupe Lagardère les critères du CSA par la jurisprudence en matière de Programme d’Intérêt Local. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Le PSE sera-t-il jugé conforme à la convention radiophonique ? La réponse de l’autorité publique de régulation de l’audiovisuel n’est pas attendue avant le printemps…
En attendant, le Club de la Presse Nantes Atlantique tient à apporter son soutien entier aux journalistes de Virgin Radio et rappelle son attachement à la pluralité des médias qu’ils soient généralistes ou spécialisés, de presse écrite ou audiovisuelle, d’informations locales ou nationales.
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