Le centre-ville de Châteaubriant en proie à la délinquance.
Le bar la Maison*, situé rue de Couëré à Châteaubriant (Loire-Atlantique) fait encore parler de lui. Samedi 3 août 2024, vers 23 h 40, une première bagarre éclate devant le bar. Trois militaires interviennent, gazeuse, bousculade et intervention du patron du bar.
Des insultes racistes fusent. Le bar ferme.
Moins de deux heures après, vers 1 h 30, dimanche matin, 4 août, rebelote. Une deuxième bagarre est déclenchée sans que l’on connaisse vraiment l’origine. Un poteau en métal est retrouvé à terre. Une caméra factice du bar La Maison vole en éclats. Les militaires de la gendarmerie de Châteaubriant interviennent rapidement.
Lors de cette seconde bagarre, un homme est blessé et transporté par les sapeurs-pompiers du SDIS44 appelés sur les lieux.
Depuis, plusieurs enquêtes sont en cours afin de connaître les circonstances exactes de ces violences.
Le débit de boissons pose problème
Un arrêté municipal en date de 2002, interdit la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique à Châteaubriant. Les consommateurs sortent fumer, emmenant leur boisson dans la rue. Le gérant du café laisse faire. À ces consommateurs, d’autres moins fortunés viennent se joindre avec des boissons achetées en grande surface.
La bar La Maison ne respecte pas la législation sur les horaires des débits de boissons. Ceux-ci sont fixés par la préfecture et non pas la mairie. Ils sont arrêtés à une heure en semaine et deux heures le week-end pour l’ensemble du département de Loire-Atlantique.
À Châteaubriant, le bowling a le droit de fermer à 4 heures du matin.
Les riverains de la Coquerie, de la rue Basse et de la rue de Couëré sont excédés par les incivilités, les troubles de voisinage permanents, le tapage et la circulation automobile. Pintes brisées, canettes de RedBull jonchant le sol, chaque matin, la rue de Couëré est une désolation.
À cela s’ajoute les points de deal
Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre enquêtent sur les points de deals dans le centre-ville de Châteaubriant. Un d’entre eux, visible de tous, se situait à proximité immédiate du bar.
Les forces de l’ordre sont bien conscientes du problème. La gendarmerie renforce sa présence sur les lieux. Jeudi soir, les militaires patrouillaient dans les rues du centre-ville de Châteaubriant, occupant le terrain.
Il est prévu une caméra de vidéo surveillance installée par la mairie au carrefour du Pont Saint-Jean, au niveau des feux de circulation, le dossier est en préfecture. Les patrouilles de la police municipale ne tournent plus la nuit en ville à Châteaubriant et beaucoup d’habitants réclament une présence humaine sur le terrain.
Aujourd’hui, les habitants sont lassés de déposer plainte. Ils désirent que la tranquillité revienne rue de Couëré. Les riverains demandent une interdiction de la circulation automobile la nuit et la fermeture du débit de boissons.
*Le bar s’est appelé successivement Le Petit Parisien, La Taverne, La Charrue, Chez Moss.
Photo de Une : dimanche matin, 4 août 2024, sous le soleil, le sang séché, le potelet au sol démonté dans la bagarre.