Laissez les journalistes travailler en toute sécurité
Le Club de la presse Nantes Atlantique dénonce dans un communiqué :
« Ce samedi 14 septembre avait lieu à Nantes une manifestation à l’appel de plusieurs groupes nationaux de Gilets jaunes. Deux équipes de France 3 Pays de la Loire ont été empêchées de travailler en toute sécurité par les forces de l’ordre.
L’un des deux agents en charge de la sécurité de la première équipe de télévision était interpellé par une dizaine d’agents de la police nationale en tenue, en matinée, place Général-Mellinet. Au motif officiel étrange de « manifestation sur la voie publique ». Il a été relâché à 17h. L’identité de journaliste du caméraman de cette même équipe a été remis en cause. Les policiers parlants de « photocopie » concernant son brassard presse.
Celui-ci avait pourtant un brassard presse officiel numéroté de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP).
« Ça donnait l’impression qu’ils voulaient que nous fassions un outrage à agent, alors que nous étions très calmes. Ça devient de plus en plus compliqué de faire notre boulot avec les forces de l’ordre à Nantes », témoigne un reporter présent, à l’unisson d’autres confrères que nous avons joints.
En fin d’après-midi, dans le centre-ville, le journaliste d’une seconde équipe de télévision s’est vu « arracher », selon ses propres mots, son masque de protection par un agent de police en civil.
Le Club de la presse Nantes Atlantique condamne avec la plus grande fermeté ces entraves au bon exercice du métier de journaliste.
Et donc à la délivrance d’une information, complète, honnête et claire à nos concitoyens. Le Club demande d’urgence une réunion dans les jours qui viennent avec la Préfecture de Loire-Atlantique ainsi que la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique. Le Club souhaite obtenir des explications sur ce qui s’est passé samedi ainsi qu’une position claire des autorités sur le matériel de sécurité autorisé pour les journalistes. »