L’aide active à mourir doit être inscrite dans la loi, exprime Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique. Elle insiste même : légitime, nécessaire et possible…
Le sénat a adopté mercredi 28 juin un nouveau rapport sur la fin de vie. Co-rapporteure, Michelle Meunier participait à ces travaux depuis janvier 2023, aux cotés des sénatrices Les Républicains Corinne Imbert et Christine Bonfanti-Dossat.
Sans surprise, les membres de la majorité sénatoriale ont fermement exprimé leur opposition à l’euthanasie et l’aide active à mourir. Pour sa part, Michelle Meunier défend une vision diamétralement opposée : « l’ouverture d’un droit à mourir dans la dignité est légitime, nécessaire et possible ». Ses positions divergentes sont développées dans une partie du rapport.
« Légitime, si l’on se réfère aux attentes sociétales exprimées majoritairement », bien détaillées par les membres de la convention citoyenne ces dernières semaines.
« Nécessaire, car quiconque a été confronté à la fin de vie d’une personne proche a pu constater que les dispositions de la loi Claeys-Leonetti ne suffisent pas » à répondre à certaines souffrances (maladie de Charcot, autres situations stables où la sédation profonde et continue jusqu’au décès n’est pas mobilisée…).
« Possible, car les législatrices et législateurs sont prêts » à définir le cadre ouvrant ce droit à l’aide active à mourir, par suicide assisté ou par euthanasie, comme en témoignent les propositions de loi portées par les sénatrices et sénateurs socialistes (la proposition de Marie-Pierre De la Gontrie examinée en 2021). « Une nouvelle proposition de loi socialiste sera déposée dans les prochains jours »
Par cette prise de position, Michelle Meunier réaffirme également « il est évidemment nécessaire de développer l’offre de soins palliatifs, mais contrairement à mes collègues LR, je n’en tire pas prétexte pour refuser cette ouverture de l’aide active à mourir. »
Visuel : ©Sénat-Mael-Voyer-Gadin.