La résidence d’hébergement du Lycée Môquet-Lenoir inaugurée ce vendredi 11 septembre par Christelle Morançais. Philippe Grosvalet, président du Département, Viviane Lopez et Isabelle Leroy, conseillères régionales, accompagnaient la présidente de la Région des Pays de la Loire. Jean-Pascal Vins, proviseur de l’établissement, en maître de cérémonie, faisait le tour du propriétaire. L’annulation de la Foire de Béré aura permis à Christelle Morançais de visiter le Lycée. La date du 11 septembre étant calée sur son agenda pour une venue dans le castelbriantais.
La résidence d’hébergement accueille les internes depuis mars 2018
Les travaux de restructuration de l’internat du Lycée aboutissent à un bâtiment d’une capacité de 273 lits en 240 chambres et huit chambres de maitre d’internat. Le cabinet nantais d’architecture AJT partait d’un bâti existant. Il a fallu le désosser, puis le désamianter. « Nous avons voulu quelque chose de plus humain, en jouant avec les matériaux » explique Didier Gaboriau, architecte « Nous avons fait appel à un désigner dans l’équipe du projet.» Un chantier qui a duré 3 années de la conception à la réalisation.
A vrai dire la Région a financé environ 250 places. Le rez de chaussée gauche en entrant était destiné à des activités annexes. Mais le proviseur Vins l’a transformé en internat. Les deniers du lycée réglant la facture du mobilier et des aménagement complémentaires.
La Région des Pays de la Loire poursuit ses investissements dans le Lycée Môquet-Lenoir
Les internes disposent de chambres individuelles ou doubles, avec un accès PMR. Cette restructuration s’inscrit par ailleurs dans la démarche régionale d’amélioration des performances énergétiques. Un bardage bois garantit une isolation aux normes HQE.
Ce sont 8,2 millions mis sur la table, qui comprennent la mise à terre de l’ancien dortoir et la création du parvis. En lieu et place de cet édifice, la création d’une nouvelle entrée de l’établissement plus cohérente, compte-tenu des flux de circulation des professeurs et des élèves. « Elle devrait être en fonction en février 2021,… si tout va bien » glisse Jean-Pascal Vins, proviseur. A l’origine l’hébergement des lycéen.ennes comprenaient deux bâtiments. Celui qui attend les coups de pelles des buldozzers avait reçu en mai 2018 un collectif d’artistes.
La rénovation de l’ensemble Lycée Môquet-Lenoir débutait il y a quelques années, sous l’ère Auxiette, pour un montant total de 52,5 millions d’€.
Christelle Morançais à la rencontre des élèves
Cette visite fut l’occasion pour Christelle Morançais de saluer les personnels et de rencontrer des internes. Souriante, sous son masque, elle est à l’écoute des doléances des internes. Le nouvel internat accueille les lycéens/nes depuis mars 2018. « Les douches n’ont pas de pression » dit une élève « De toute façon y a pas d’eau chaude…L’année dernière, on a été cinq semaines sans eau chaude » renchérit un autre. Les ados sont directs, sans filtre.
Il est vrai qu’au début, tout n’a pas fonctionné comme prévu sur le plan. Durant l’année scolaire écoulée, il a été constaté des robinets inversés, l’eau chaude c’est l’eau froide, des fuites au plafond, des poignées qui lâchent, des ampoules plus fragiles que du cristal, des tables de chevets sous les fenêtres qui donnent envie de monter dessus pour voir le soleil. Mais dommage elles cassent sous le poids….
Une alarme incendie et intrusion des plus capricieuses obligeant de neutraliser le système. Ainsi, le palier 2è étage a vécu plus d’un an, portes ouvertes, l’alarme intrusion ne fonctionnant pas.
Une œuvre de Dabin déplacée et conservée
Lors du désossage du bâtiment, on découvrait deux œuvres de Joël Dabin. Didier Gaborieau, architecte, souhaitait les intégrer au nouvel ensemble. « Pour celle-ci, on a découpé le mur en béton, support de cette peinture et transporté ici…» L’œuvre du peintre, un peu abimée par les ans est ici mise en valeur. Il s’agit d’une commande que Joël Dabin réalisa en 1969. Cette peinture murale au grand format est dans les tons de bleu. Elle est significative de Dabin, spécialiste du mouvement, de l’énergie, bref, de la vie.
Une autre production de Dabin, elle, à dominante de rouge, a été également conservée dans une autre salle d’études.
L’artiste, originaire du Pallet est un fervent pratiquant de l’expressionnisme abstrait et à l’action painting de l’École de New York. Il meurt en 2003, à Nantes, à l’âge de 70 ans. Il nous laisse une œuvre conséquente. Volumes et mosaïques, fresques, vitraux et peintures murales sont visibles dans des établissements scolaires de Loire-Atlantique, ainsi qu’à la Faculté dentaire ou à l’Université de Nantes. Son atelier d’artiste dominait la Loire. De la Butte Sainte-Anne, l’artiste avait une vue imprenable sur le fleuve et la ville de Nantes.
Joël Dabin est connu dans le nord du département…
…pour avoir réalisé, entre autres choses, en 1965 à l’église de Mouais une peinture murale, ainsi que les vitraux. C’est le Docteur Daguin de Sion-Les-Mines qui sponsorisa les travaux.
A Châteaubriant, il existe une autre œuvre de commande qui date de 1996, cette fois-ci. Une céramique que l’artiste réalisa au collège Robert Schuman.
Joël Dabin fut également scénographe, pour le Carré Sylvia Monfort, l’Opéra de Nantes, la Maison de la Culture de Rennes…
Dabin a accroché ses toiles dans les galeries des cinq continents, de Moss Gallery, Montréal à Phillips Galleries, Palm Beach, en passant par Crans Montana et les Musées de Ciudad Juarez et de Chihuahua au Mexique.