La loi EGAlim, entrée en vigueur en janvier 2022, impose aux acteurs de la restauration collective de proposer des menus constitués d’au minimum 50% de produits de qualité et durables, dont 20% de produits issus de l’agriculture biologique. Cette mesure vise à soutenir les filières agricoles locales tout en favorisant une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement.
En Pays de la Loire, la restauration collective représente environ 180 millions de repas servis chaque année, constituant un levier puissant pour accompagner la transition alimentaire et soutenir les producteurs locaux.
Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de la Loire-Atlantique, préfet de la région Pays de la Loire, a initié le 22 mars 2024 une démarche volontariste en signant une première convention d’engagement avec le Directeur Général de l’ARS et la Déléguée régionale de la Fédération Hospitalière de France. Cet acte marque le début d’une mobilisation régionale qui sera déclinée dans chaque département.
« Ma Cantine », une plateforme dédiée
Le plan d’action se décline en 4 axes :
– Mobiliser et engager tous les acteurs de la commande publique avec la nomination d’un chef de projet EGAlim ;
– Établir un diagnostic et une évaluation partagés, avec l’engagement que chaque site de restauration scolaire utilise l’outil : la plateforme « Ma Cantine »
– Organiser, suivre et faire une gouvernance collective pour identifier les difficultés, les leviers et partager les bonnes pratiques ;
– Un engagement fort de l’État pour atteindre les objectifs EGAlim dans les RIA sous son champ de compétence.
Suite à l’impulsion du préfet de région, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Loire-Atlantique s’est mobilisée pour suivre la mise en œuvre des objectifs EGAlim lors des contrôles sanitaires de la restauration collective. La consultation des données déclarées sur « Ma Cantine » et les échanges avec les gestionnaires de cantine sont au cœur de ce dispositif.
Selon les données 2023 issues de « Ma Cantine », seules 14 % des cantines en Pays de la Loire respectent les objectifs EGAlim. En moyenne, 12 % des approvisionnements sont issus de l’agriculture biologique et 17 % proviennent de produits durables. Parmi les établissements inspectés, 53 % sont inscrits sur la plateforme « Ma Cantine », mais seuls 7 % respectent pleinement les exigences de la loi.
Les principaux obstacles identifiés sont : l’ignorance de la loi EGAlim et du dispositif « Ma Cantine », le coût élevé des produits durables et issus de l’agriculture biologique ainsi qu’aux difficultés d’approvisionnement pour les cuisines produisant un grand nombre de repas.
Il est important de souligner que cette politique est incitative et ne prévoit pas de sanctions pénales pour les établissements qui ne respectent pas leurs obligations EGAlim. L’objectif est de sensibiliser les acteurs à la loi EGAlim afin d’augmenter le nombre d’établissements inscrits sur « Ma Cantine » et respectant ses prescriptions.
Visuels : © Nicolas Duprey.