Journée de la Résistance : un public de fidèles était présent ce samedi au Musée de la Résistance de Châteaubriant.
Samedi 27 mai, journée nationale de la Résistance, les Amis du musée de la Résistance de Châteaubriant (Loire-Atlantique) invitait le public à l’occasion des 80 ans du Conseil national de la Résistance. Le 27 mai 1943, c’est la création du Conseil national de la Résistance (CNR) sous la présidence de Jean Moulin.
Le soleil et le week-end à rallonge, les Castelbriantais avaient déserté la ville. Soixante-dix personnes, la majorité âgée, étaient présentes pour la visite libre du Musée de la Résistance. Une absence remarquée : aucun délégué, adjoint ou conseiller municipal pour représenter la mairie de Châteaubriant.
Depuis 2013, c’est une journée qui est instituée par l’État français pour ne pas oublier. La Résistance et la création du CNR y sont enseignées. C’est justement d’école que parle l’exposition actuellement visible au Musée de la Résistance de Châteaubriant.
L’école et la Résistance
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Sous le titre » L’école et la Résistance « , l’exposition temporaire revient sur la période 1940-1945.
À la fois lieu où l’on s’efforce de protéger les élèves des tourments du monde mais aussi lieu où l’on transmet les compétences et les outils pour le comprendre et y trouver sa place, l’École est un enjeu pour ceux qui, inspirés par les nouveaux pouvoirs veulent la soumettre et pour ceux qui, fidèles à l’idéal républicain, veulent y maintenir un esprit de liberté.
A 15 h, le Théâtre Messidor évoquait durant trente minutes les conditions qu’eurent à vivre les enseignants sous le régime de Vichy. Kristine Maerel, Séverine Vaillant, Alexis Chevalier et et Stéphane Bourgeois-Lang, mêlaient textes, chansons et musique. Les actrices et acteur égrenaient les noms des instituteurs incarcérés, torturés, déplacés, « suicidés » par la police française à la botte de l’Allemagne nazie.
Ainsi René Guy Cadou,…
» Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains… »
… ou Maurice Fanon, …
« Et je me souviens, la petite juive
Elle me disait viens
Elle était jolie
On faisait des bêtises
Où on ne faisait rien
Elle s’appelait Lise
Et je m’en souviens
Dans ce monde truqué de quelle drôle de guerre
Tout ceux qui font le front le bradait à l’arrière
Nous n’avions que dix ans et dans nos gibecières
Une histoire de France qui tombait en poussière
On nous a fait courir, traverser des rivières
Sur des ponts d’Avignon qui dansaient à l’envers
Ça tirait par devant, ça poussait par derrière »
Deux amis du Musée nous quittent
Alain Bellet, secrétaire des Amis du Musée, avait revêtu les habits de président par intérim le temps d’un après-midi. Il a excusé Gilles Bontemps, empêché et a évoqué Jean-Paul le Maguet, décédé, récemment à l’âge de 75 ans. Alain Bellet a ensuite parlé d’Odette Nilès, qui, à cent ans, vient d’aller rejoindre ses camarades, à la date anniversaire de la Journée de la Résistance.