Loire-Atlantique

Jean-Claude Raux interpelle Christophe Béchu

Le député de la sixième circonscription de Loire-Atlantique posait une question au ministre de la transition écologique lors des questions au gourvernement.

Jean-Claude Raux interpelle Christophe Béchu sur les usages de l’eau. Le député de la 6è circonscription de Loire-Atlantique questionne le Ministre de la transition écologique. Le député a, dans sa circonscription, beaucoup de cours d’eau, et non des moindres. Le Ministre et le député ont en commun la Loire, qui traverse Angers dont Christophe Béchu fut jusqu’à récemment, maire. L’eau qui coule à Angers, passe un peu plus tard à Ancenis, une des deux villes importantes de la circonscription de Jean-Claude Raux.

Le débit de la Loire est à ce jour inquiétant

« M. le Ministre, vous avez annoncé la présentation de votre feuille de route en matière de lutte contre le réchauffement climatique pour septembre prochain. Hors, M. le ministre, le 26 juillet dernier 87 département étaient soumis à des mesures de restriction d’eau et d’irrigation alors que s’amorce une troisième vague caniculaire. Le réchauffement et la sécheresse, c’est ici et maintenant. Leurs stigmates sont bien visibles aux yeux de toutes et de tous. »

« Nous parlons souvent d’adaptation mais dans cette séquence nous ressentons cruellement l’absence d’anticipation.

Le mois de juillet n’a cessé d’enchaîner les records. Températures, quasi absence de pluviométrie et incendies.  Hélas presque partout sur le territoire incendies qui ont mobilisé les sapeurs-pompiers dont je salue ici l’engagement.

[Applaudissements]

Comme pour un très grand nombre de rivières et de cours d’eau, dans ma circonscription, le spectacle de la Loire et désolant.

Plus près de nous ( Palais Bourbon), la Seine à l’intérieur, un niveau de débit sous le seuil des 80 m³/seconde. Une sécheresse dont les impacts sont eux aussi préoccupants pour le fonctionnement des centrales nucléaires, dont certaines sont actuellement fermées, faute de suffisamment d’eau pour en refroidir les réacteur.

Sans jouer les Cassandre et sans entrer dans la caricature. L’avenir se joue sous nos yeux. Demain, ce sont bien des conflits d’usage entre le tourisme l’agriculture, l’économie et nos usages personnels auxquels il nous faudra faire face.

Monsieur le ministre, ma question est simple. Quelles sont les mesures que compte prendre le gouvernement dans cette période de crise sans précédent et en prévision de ses futurs conflits d’usage et à quelle échéance ? »

La réponse de M. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

« Hier, j’ai en effet eu l’occasion de me rendre en Isère, plus précisément à Rovon, à Vinay et à Seyssins, auprès des équipes de l’Office français de la biodiversité qui assure à la fois la fonction d’observatoire et de contrôle des étiages, mais vérifie également que les arrêtés de restriction sont pris si nécessaire. Il nous arrive ici de rendre hommage à certains fonctionnaires de l’État, et ceux qui travaillent à l’OFB méritent tout particulièrement en ce moment, croyez-moi, nos encouragements pour la mission complexe qui est la leur, à savoir assurer le respect des mesures environnementales partout sur le territoire.

À la minute où je vous parle, tous les départements métropolitains sont dans une situation de sécheresse : cinquante-sept ont déjà pris des arrêtés de crise et, dans les autres, les arrêtés de restriction posent la question du partage des usages. Il y a quelques semaines, le Gouvernement a pris la décision d’augmenter de 100 millions d’euros les crédits des agences de l’eau ; le 29 juillet, j’ai signé un décret qui va entraîner un bouleversement : les contrôles auront lieu dorénavant y compris pendant les périodes de hautes eaux pour ne pas attendre la période des basses eaux pour se poser la question du partage.

Il y a deux grands sujets sur lesquels il faut se mobiliser : comment anticiper les difficultés, dans la continuité des assises de l’eau et du Varenne agricole de l’eau, pour être capable en amont d’économiser 20 % du contenu des réseaux d’eau potable qui partent en fuites ? L’autre grand sujet, c’est celui de la transition agricole : comment, avec moins d’eau, assurer des niveaux de production souhaitables. Et il faut aussi lutter contre l’artificialisation qui empêche la reconstitution des nappes et d’avoir les réserves qui nous permettraient, le moment venu, de faire face à ces crises de sécheresse. C’est sur l’ensemble de ces sujets que nous sommes mobilisés et que j’ai eu l’occasion hier d’échanger avec l’ensemble des acteurs.

Dès la fin de la saison, Bérangère Couillard, Marc Fesneau et moi-même prendrons le temps, avec tous les comités de bassin,de faire ensemble un retour d’expérience. »

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