Galettes : du rififi sur le marché de Châteaubriant. Depuis plusieurs semaines, un bras de fer oppose la municipalité et une commerçante qui refuse de mettre son masque. Cela fait quarante ans que Jacqueline Pellerin vend des galettes sur le marché de Châteaubriant. Dans sa caravane jaune et crème à l’ancienne, au milieu de la rue Aristide Briand, les clients du mercredi la connaissent bien. Elle a sa clientèle d’habitués et de gens de passage. Le marché de Châteaubriant est un lieu de rencontres incontournable. Et beaucoup ne louperait pour rien au monde ce rendez-vous hebdomadaire.
Dans ce lieu exigu, Jacqueline Pellerin travaille six heures et demie durant au dessus de trois galetières allumées en permanence.
Les autorités veulent lui enlever son droit de place et lui interdire de travailler car Madame Pellerin ne met pas de masque. À l’intérieur de la caravane, dans son espace de travail réduit, il fait entre 40 et 45° C.
Une galette cuit entre 200 et 220° C
Pour la gouverne des autorités municipales, la chaleur détruit le virus à partir de 60° C dans les aliments. La température d’une plaque de billig (galetière) oscille entre 200 et 220° C. Autant dire que le risque pathogène n’existe plus à ces températures.
La police municipale de Châteaubriant lui a déjà dressé deux PV d’un montant de 135 euros chaque. Jacqueline Pellerin entend bien les contester. Il ne sont à ses yeux, absolument pas justifiés.
« Il y a plusieurs semaines, un mercredi, jour de marché, Alain Hunault, le maire passait, rue Aristide Briand. J’ai essayé de lui parler. Mais il a fui, il n’a pas répondu. Il a fait mine de n’avoir rien entendu » déplore la commerçante ambulante. Il est de notoriété publique qu’Alain Hunault, l’homme à la main molle, est incapable de confronter les problèmes que rencontrent ces concitoyens au quotidien. Le maire de Châteaubriant esquive, se défausse en permanence. Et les demandes des commerçants du marché lui font à peu près l’effet de l’eau de pluie sur le dos du canard.
Le maire de Châteaubriant est surtout connu pour fuir.
Une pétition pour défendre la commerçante circule
Ce mercredi matin, un rendez-vous est donné par de fidèles clients. Une pétition circule. La population castelbriantaise ne comprendrait pas que des élus se pavanent à la Foire de Béré sans masque, alors que dans le même temps une commerçante est sanctionnée dans le cadre strict de son travail.