Loire-Atlantique

EDF abandonne le projet Ecocombust à Cordemais

EDF abandonne le projet Ecocombust à Cordemais. C’est une « grande colère » et avec incompréhension que les salariés du site EDF de Cordemais apprennent la nouvelle. Le projet de reconversion de cette usine de production d’électricité restera un projet. Un projet est estimé à 135 millions d’euros. EDF le juge trop cher et l’abandonne.

Dans un communiqué à la presse Edf explique les raisons :

« Le caractère très innovant et le manque de retour d’expérience sur ce type de produit, ainsi que l’envolée récente des prix des matières premières, ont pénalisé l’économie du projet…

EDF a donc décidé d’arrêter Ecocombust, malgré l’engagement remarquable des équipes mobilisées sur le projet et le soutien des parties prenantes territoriales. Cette décision n’a pas d’impact sur l’emploi de la centrale de Cordemais. »

Une assemblée générale débutait en milieu d’après-midi

La centrale de Cordemais continuera à répondre aux besoins du système électrique exprimés par RTE, dans le respect du code de l’énergie et notamment des dispositions de la loi Energie-Climat.

Depuis ce jeudi 8 juillet, à midi. Une assemblée générale débutait en milieu d’après-midi. Les syndicats annoncent d’ores et déjà déclenché un droit de retrait.

Pour la présidente de Nantes Métropole, maire de Nantes, Johanna Rolland :

« L’abandon du projet Ecocombust, s’il est confirmé, est une mauvaise nouvelle pour notre territoire. D’abord à cause du potentiel impact sur l’emploi, et sur le grave bousculement d’une entreprise et d’une filière historiques en basse-Loire. Mais la mauvaise nouvelle est aussi celle de l’échec d’une méthode. Avec l’énergie et l’investissement des salariés eux-mêmes, avec un accompagnement public, le projet Ecocombust a cherché une alternative à la combustion du charbon, condamné à terme à Cordemais et ailleurs, au regard de l’épuisement des ressources et de l’urgence climat.

Les responsables d’EDF doivent expliciter leur analyse de cette expérimentation, en questionner les tenants et aboutissants et ainsi son échec. Et expliquer leur vision de la sécurisation de l’alimentation électrique régionale et enfin s’engager de toutes leurs forces pour réduire l’impact de la décision de fermeture, sur le plan social. »

Le coup est dur pour 350 salariés

Le président du Département de Loire-Atlantique réagit à l’arrêt du programme Ecocombust. Pour Michel Ménard : « L’abandon d’une ambition qui faisait de la centrale de Cordemais un modèle de transition EDF vient d’annoncer l’arrêt du programme « Ecocombust ».

Le coup est rude d’abord pour les 350 salariés et les 250 emplois indirects qui sont menacés. EDF et ses partenaires vont devoir veiller à trouver une solution pour chacune de ces personnes, afin d’éviter tout drame social. Je partage l’inquiétude des syndicats sur ce sujet. D’autant que l’annonce tombe comme un couperet alors que tous les voyants semblaient au vert.

Le coup est rude pour notre territoire, qui s’est mobilisé ces dernières années pour porter un modèle de production d’énergie plus vertueux : le programme « Ecocombust » devait remplacer l’usage du charbon par une production d’électricité à base de déchets verts et de bois, un combustible neutre. Je regrette donc l’abandon d’une ambition qui consistait à faire de la centrale de Cordemais un modèle de transition énergétique. »

 

 

 

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