Nantes

Doulon-Gohards : concilier logement et environnement

D'un ancien quartier dont la terre nourricière était consacrée aux tenues maraichères, Doulon-Gohards sera demain un quartier populaire et branché.

Une balade du nouveau quartier de Doulon-Gohards en compagnie de Johanna Rolland, maire de Nantes, de Thomas Quéro, conseiller métropolitain, de Simon Citeau, conseiller municipal du quartier et de Céline Coutant, cheffe de projet de Nantes métropole Aménagement.

Doulon-Gohards : concilier logement et environnement
© Alain Moreau

Mixer les espaces de vie, les espaces naturels et les espaces agricoles, favoriser les transports collectifs et les alternatives à l’usage individuel de la voiture, avec des équipements publics et des commerces, au cœur de la métropole en lien avec le quartier historique du Vieux-Doulon, c’est la volonté affichée.

La rue de la Papotière, où se situe le tout récent groupe élémentaire Claire Brétécher borde au sud ce futur quartier encore en friche, que traverse le ruisseau des Gohards. C’est la campagne entre ville et périphérique.

Doulon-Gohards un quartier de maraichers et de cheminots

Doulon et ses anciennes tenues maraichères bordées de hauts murs, cela appartient désormais au passé.

Le maraîchage qui se développait autour de Toutes-Aides, au siècle dernier, s’est éloigné de Nantes au profit du sud Loire (St Julien-de-Concelles, La Chapelle-Basse-Mer).

L’adoption du plan local d’urbanisme en 1985 accélère l’urbanisation, avec la création de lotissements sur les anciennes terres maraîchères.

Le projet actuel de Doulon-Gohards est de faire naître de toutes pièces 2 700 nouveaux logements pour répondre aux besoins d’habitation de la métropole nantaise. Au rythme de 150 à 200 logements construits par an, les promoteurs prévoient un aboutissement du projet Doulon-Gohards aux alentours de 2035. Si tout va bien, si les recours en justice contre le projet sont épurés, les premiers bâtiments sortiront de terre dès 2025 pour une livraison en 2026.

Pas de gentrification

Johanna Rolland l’assure, « Des logements de qualité, accessibles à toutes et tous, des équipements de qualité, et de nombreux commerces. Notre ambition pour Doulon-Gohards, c’est de permettre d’habiter une ville durable et respectueuse de l’environnement, une ville sociale et accessible où chacune, chacun trouve sa place. »

Doulon-Gohards : concilier logement et environnement
Vues des activités agricoles de la micro ferme « Good Pousse » production locale de micro pousses, du maraîcher Gérald Cartaud, 20 boulevard de la Louetrie à Doulon © Romain Boulanger.

Pour Simon Citeau, élu en charge du quartier Doulon-Bottière et amoureux du lieu :

« Nous sommes à une étape importante : la nouvelle maîtrise d’œuvre est un acteur clé pour pousser les curseurs, intégrer les nouvelles pratiques dans la fabrique de la ville et les conclusions du Grand débat. Nous serons attentifs au dialogue avec l’ensemble des Nantaises et des Nantais. Notre approche est avant tout patiente et précise, pour bien accompagner la transformation de ce quartier. L’élaboration progressive des aménagements se concentre ainsi sur la juste prise en compte des équilibres de ce territoire : besoin de logements et d’espaces publics de qualité, protection, mais aussi reconquête d’une biodiversité perturbée par plusieurs décennies de délaissement, proposition d’une vie de quartier permettant la qualité des liens entre personnes et renouant avec la production maraîchère… »,

Nantes Métropole aménagement propose donc 25% de logements sociaux, 30% de logements abordables et 45% de logements libres.  Des logements rendus accessibles grâce au dispositif du bail réel solidaire (BRS) qui permet l’accession à la propriété pour des ménages modestes.

Doulon-Gohards : concilier logement et environnement
© Alain Moreau

Le tout, traversé par une grande voie cyclable et des cheminements piétons pour accéder à la Loire et relier le nouveau quartier au centre-ville de Nantes.

Une ville du quart d’heure

Avoir tout ce dont on a besoin à 15 minutes de chez soi, en ne se déplaçant qu’à pied ou à vélo, c’est le principe de « ville du quart d’heure » qui guide l’évolution du quartier. L’objectif est d’offrir des alternatives à l’utilisation de la voiture, tout en améliorant la qualité de vie locale et la tranquillité dans l’espace public.

Le projet Doulon-Gohards, ce sont 100 ha d’espaces naturels protégés ; cinq hectares de parcs et jardins familiaux et à terme cinq fermes urbaines sur quinze hectares. Les travaux de réhabilitation des corps de ferme démarrés en 2020 ont permis l’installation des premières exploitations, la ferme de Saint-Médard, au sud, celle du Bois-des Anses, à l’est, l’Alouette Rit et Good Pousses.

À venir également, la réalisation de la crèche Nature et du Port des Arts Nomades qui verront le jour en 2029.

Pour en apprendre un peu plus sur le projet, un forum est proposé au public le dimanche 13 octobre 2024, rue de la Papotière.

Visuel de Une : Simon Citeau, adjoint en charge du quartier Doulon-Gohards par © Alain Moreau.

 

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