Des actions contre la pollution lumineuse.
Le samedi 18 février, les militants et militantes d’Alternatiba, ANV-COP21, Extinction Rebellion France, Greenpeace France et Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) se sont mobilisés dans 38 villes en France contre la pollution lumineuse. Leur objectif est l’extinction et/ou le recouvrement des panneaux lumineux et l’extinction des enseignes et panneaux. Au total, plus de 2400 dispositifs publicitaires lumineux ont été éteints ou recouverts.
Dénoncer un gaspillage énergétique
A travers cette action, les activistes souhaitent dénoncer le gaspillage énergétique des publicités lumineuses et l’injuste répartition des efforts.
Avec la guerre en Ukraine et la hausse record des prix de l’énergie, l’Union Européenne vit un hiver sous très haute tension. Dans ce contexte de tension sur le réseau électrique et où les prix démesurés de l’énergie engendrent de graves difficultés économiques et sociales, il ne peut pas être question de demander aux individus seuls de faire un effort. Les politiques publiques doivent contraindre les gros consommateurs d’électricité à faire preuve de sobriété. Il convient le développement des énergies renouvelables et en cessant la promotion des fausses solutions.
Vers la sobriété
Le gouvernement a, en effet, appelé la population à faire preuve de « sobriété ». Mais n’a pas eu le courage d’imposer des mesures substantielles pour diminuer la consommation inutile engendrée par les panneaux publicitaires lumineux. C’est le même constat pour les devantures de magasins allumées après leur fermeture. Le décret du 6 octobre 2022, qui étend l’interdiction des publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin à l’ensemble du territoire, relève de l’effet d’annonce. Il ne répond nullement au problème. Les pics de consommation du réseau ont lieu en journée, notamment entre 18h et 20h. Ce n’est pas la nuit que l’on risque de manquer d’électricité !
Certaines villes ont certes pris des mesures allant dans le bon sens (Nantes, Lyon) . Mais celles-ci restent largement insuffisantes. Les citoyens et citoyennes demandent à aller plus loin. 83% d’entre eux sont favorables à l’extinction des vitrines dès la fermeture des commerces. Et 85% s’expriment en faveur d’une réduction du nombre de panneaux publicitaires dans l’espace public. 54% sont même favorables à une interdiction pure et simple de ces écrans (sondage BVA-Greenpeace décembre 2022). Avec cette action, il est question de faire entendre ces voix qui se sont également exprimées à travers une pétition nationale recueillant plus de 60.000 signatures et plus de 100 pétitions locales.
Le collectif demande l’extinction des façades, enseignes, vitrines, écrans de tous les commerces dès leur fermeture. C’est la même demande pour les éclairages intérieurs dès l’inoccupation des locaux. l’extinction complète, quelle que soit l’heure de la journée, de l’ensemble des panneaux publicitaires lumineux et des écrans numériques dans l’espace public.