Pays de la Loire

Démographie : Châteaubriant toujours à la traine

L'INSEE vient de publier les chiffres de la population en Pays de la Loire. L'ensemble de la Loire-Atlantique reste dynamique sauf le secteur Châteaubriant-Derval.

Démographie : Châteaubriant toujours à la traine. Les chiffres sont têtus. Alors que la population du département augmente de 1,1% par année, Châteaubriant a perdu un habitant en 10 ans en population totale. ( chiffres INSEE ci-dessous).

Population de Châteaubriant, chiffres INSEE.

L’analyse INSEE en date de décembre 2023 précise : La région des Pays de la Loire se situe au 8e rang des régions de France métropolitaine. Entre 2015 et 2021, la population ligérienne s’est accrue de 22 580 habitants par an, l’équivalent de la commune de Challans. Avec 3 854 000 habitants au 1er janvier 2021,

Ainsi, les Pays de la Loire se classent au 3e rang des régions métropolitaines pour leur rythme de croissance derrière la Corse et l’Occitanie, et juste devant la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes.

Malgré tout, la région n’échappe pas au ralentissement de la croissance démographique observé au niveau national. Sur la période 2010-2015, la région gagnait 6 820 habitants de plus par an qu’entre 2015 et 2021.

La dynamique démographique est positive dans 49 % des communes de la région figure 1 contre 63 % sur la période précédente.

La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée gagnent des habitants, tandis que la Mayenne et la Sarthe connaissent une relative stabilité de leur population.

Tous les chiffres commune par commune sur le site de l’INSEE

Une dynamique davantage localisée autour des grandes métropoles

La croissance démographique se recentre autour des grandes métropoles de la région. En particulier, la croissance est la plus forte dans les ceintures urbaines des grandes métropoles.

Elle est particulièrement marquée dans l’agglomération de Nantes et sur une bande littorale. A contrario, la population communale diminue sur un territoire plus étendu qu’entre 2010 et 2015 : au nord de la Loire-Atlantique, au sud de la Vendée, à l’est et à l’ouest du Maine-et-Loire et aux pourtours de la Mayenne et de la Sarthe.

À l’échelle des intercommunalités, Nantes Métropole représente 35 % du gain régional de population et connaît une croissance démographique soutenue (+1,2 %). Angers Loire Métropole, avec une contribution de 10 % au gain de population, conserve une croissance démographique forte (+0,8 %).

La communauté d’agglomérations (CA) Pornic agglo Pays de Retz, la communauté de communes (CC) d’Erdre et Gesvres, la CA Les Sables d’Olonne Agglomération et la CA de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (Carene) portent chacune 5 % du gain de population régional.

La dynamique démographique est la plus soutenue dans la CA Les Sables d’Olonne Agglomération (+2,1 %) : cette intercommunalité connaît d’ailleurs la plus forte accélération de croissance démographique de la région.
Trois autres intercommunalités voient aussi leur augmentation de population, déjà soutenue entre 2010 et 2015, accélérer entre 2015 et 2021 : la CA Pornic agglo Pays de Retz, la CA du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et la CC Grand Lieu Communauté.

D’autres grandes intercommunalités conservent un rythme de croissance très soutenu mais inférieur à celui observé sur la période précédente : la CC d’Erdre et Gesvres, la CC Challans-Gois Communauté, la CC du Pays des Achards, et la CC Estuaire et Sillon.

Si sa dynamique est moins marquée, la CA de Laval Agglomération renoue avec la croissance : elle gagne 320 habitants par an, contre 135 sur la période précédente.

La communauté urbaine (CU) Le Mans Métropole conserve quant à elle un rythme proche de celui observé sur la période précédente, tandis que la CA du Choletais gagne un peu moins d’habitants.

Entre 2015 et 2021, huit intercommunalités perdent désormais de la population alors qu’elles en gagnaient encore entre 2010 et 2015 : la CA Saumur Val de Loire, les CC de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé, des Coëvrons, de Loué – Brûlon-Noyen, de l’Ernée, Baugeois Vallée, du Pays Fléchois et du Pays de Meslay-Grez.

Loire-Atlantique : locomotive démographique de la région, alimentée par Nantes Métropole

Le département confirme son rôle de locomotive de la région, en lien avec la présence de Nantes Métropole et l’attractivité du littoral. En effet, la Loire-Atlantique génère 67 % du gain de population des Pays de la Loire, alors qu’elle rassemble seulement 38 % de ses résidents. Elle gagne 91 440 habitants entre 2015 et 2021, l’équivalent de la commune de Saint-Nazaire.

La population de la Loire-Atlantique progresse de 1,1 % en moyenne chaque année, entre 2015 et 2021.
Cette croissance la situe au 4e rang des départements métropolitains, derrière la Haute-Garonne, l’Hérault et la Gironde.

Toutefois, comme dans ces départements, la croissance démographique ralentit.

En effet, entre 2010 et 2015, la population progressait en moyenne de 1,3 % par an.

La quasi-totalité des intercommunalités de Loire-Atlantique concourent à la croissance de la population régionale.

L’évolution démographique est deux fois supérieure, ou même plus, à la moyenne régionale dans cinq intercommunalités : la CA Pornic Agglo Pays de Retz, la CC d’Erdre et Gesvres, la CC Grand Lieu Communauté, la CC Estuaire et Sillon et Nantes Métropole.

À Nantes Métropole, la croissance démographique reste élevée malgré un ralentissement. Sa population s’accroît de 7 920 habitants par an entre 2015 et 2021.

Châteaubriant toujours à la traine

Seule la Communauté de Communes Châteaubriant-Derval est à la ramasse. Le territoire du nord-Loire-Atlantique n’attire pas.

En 2023, la population de Châteaubriant est loin des chiffres de 1982.

Les jeunes couples hésitent à s’installer durablement à Châteaubriant. Et lorsqu’ils font investissement d’un bien immobilier, ils le revendent dans les cinq ans pour se rapprocher de la métropole nantaise.

Le solde Naissances/Décès est négatif à Châteaubriant.

La métropole contribue ainsi pour 52 % au gain de population de la Loire-Atlantique

La commune de Nantes concentre 42 % de l’augmentation de population de la métropole (+3 305). Dans 8 des 23 autres communes de l’agglomération nantaise, la population croît de plus de 200 habitants par an sur la période : Saint-Herblain (+625 habitants par an), Rezé (+560), Vertou (+480), Couëron (+415), Orvault (+375), Saint-Sébastien-sur-Loire (+320), Bouguenais (+265) et Thouaré-sur-Loire (+220).

Sur le littoral, l’accroissement de la population est important. En effet, les CA de Pornic Agglo Pays de Retz et de la Presqu’île de Guérande Atlantique connaissent une accélération de leur croissance démographique. Celle de la Carene conserve le même rythme de croissance que sur la période précédente.

Les plus fortes augmentations de population communale concernent Pornic (+500 habitants par an entre 2015 et 2021), Saint-Nazaire (+380) et Pornichet (+285). La commune de La Baule-Escoublac gagne 145 habitants par an entre 2015 et 2021, alors qu’elle en perdait sur la période précédente (-85 habitants par an). A contrario, la population continue de diminuer au Pouliguen (-75) et à Batz-sur-Mer (-25). Le Pouliguen, comme pour la période 2010-2015, se démarque par son rythme de baisse (-1,8 % par an), le plus élevé du département.

Par ailleurs, les quelques autres communes en déprise démographique se situent majoritairement au nord du département.

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